Des foulards pour les plus démunis
Une trentaine d’enfants de la garderie les Minis-Einstein de Saint-Léonard ont attaché une centaine de foulards aux arbres et poteaux du parc Pie-XII, le 26 janvier dernier, afin de venir en aide aux familles vulnérables du quartier.
Avec le temps froid de l’hiver québécois, ce n’est pas tous les Léonardois qui ont les moyens de s’habiller chaudement. Voulant faire quelque chose pour la communauté, l’éducatrice Cathy Martel a décidé de prendre les choses en main.
«Nous sommes à proximité de secteurs défavorisés et je voulais aider ceux qui sont dans le besoin. Je voulais également sensibiliser les enfants sur ce sujet», indique Mme Martel.
Le territoire de Saint-Léonard est fortement touché par la défavorisation matérielle alors que près de deux personnes sur cinq vivent dans des conditions difficiles. Selon une étude de la Direction régionale de la santé publique, le territoire de l’ancien centre de santé et services sociaux Saint-Léonard–Saint-Michel est l’endroit le plus vulnérable économiquement à Montréal.
Pour aider les personnes vulnérables à faire face à l’hiver, Mme Martel a eu l’idée d’amasser des foulards et de les disposer au parc Pie-XII, situé à proximité de la garderie où elle travaille, au cours de l’année 2016. Chacun des vêtements a une étiquette spécifiant aux gens qu’ils ne sont pas perdus et qu’ils peuvent les prendre s’ils en ont besoin.
«L’année dernière, en une semaine et demie, tous nos foulards étaient partis. Ça prouve qu’il y a un besoin», affirme Mme Martel.
Elle décide alors de reproduire l’activité, mais à plus grande échelle. Elle invite les parents à donner des foulards et fait passer le message sur les réseaux sociaux. En quelques semaines, elle amasse des dizaines de vêtements.
«Je revenais à la maison et j’avais des foulards accrochés à ma boîte aux lettres. Les gens ont vraiment été généreux», souligne l’éducatrice.
Elle a rapidement dépassé son objectif de 75 foulards, soit plusieurs dizaines de vêtements de plus que ce qu’elle avait récolté l’année dernière.
«Je suis très contente. Même si nous aidons que quelques personnes, c’est important», mentionne celle qui avait un fort sentiment d’accomplissement et d’entraide après avoir disposé la centaine de foulards au parc Pie-XII, en 2017.
Toutefois, l’éducatrice ne compte pas s’arrêter là. Elle travaille actuellement sur un autre projet où les enfants pourraient aller chanter dans les résidences de personnes âgées.