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Coronavirus : les élus à l’ère du télétravail

Le maire fait parti des élus de Saint-Léonard.
Âgé de 77 ans, le maire de l'arrondissement de Saint-Léonard a choisi de rester en confinement chez lui. Photo: Archives / Félix Lacerte-Gauthier

Âgé de 77 ans, le maire Michel Bissonnet est conscient de faire partie d’une tranche de population particulièrement vulnérable au coronavirus. Depuis l’appel du gouvernement, il a décidé de se mettre en quarantaine à son domicile, à l’instar d’autres élus.

« C’est une crise difficile à passer, mais il faut que les gens respectent les consignes que nos gouvernements nous demandent de suivre », souligne-t-il.

D’autres élus ont également fait ce choix.

Dès le début de la crise, le conseiller de ville Dominic Perri s’est lui aussi isolé à son domicile.

« Au cours de la campagne électorale, j’ai rencontré de très nombreuses personnes et serré beaucoup de mains. Je ne voulais pas risquer de devenir un vecteur de propagation. Je veux plutôt montrer l’exemple », explique-t-il.

Utiliser la technologie

Alors qu’une simple poignée de main est aujourd’hui proscrite, les élus de Saint-Léonard tentent tant bien que mal de faire leur travail auprès des citoyens.

« Je parle au téléphone avec mon adjointe une dizaine de fois par jour, et aussi quotidiennement au directeur de l’arrondissement », explique le maire Bissonnet.

De son côté, M. Perri s’assure de répondre rapidement à tous les courriels et appels que peuvent lui faire les citoyens.

L’arrondissement de Saint-Léonard prévoit que son prochain conseil d’arrondissement se fera par vidéoconférence, chaque élu restant chez lui.

Des députées toujours à l’appel

Malgré l’ajournement des travaux de l’Assemblée nationale jusqu’au 21 avril, le quotidien de la députée provinciale Filomena Rotiroti reste bien rempli.

« Il y a beaucoup de questionnements, et à chaque annonce, des citoyens nous appellent pour s’informer davantage. Notre travail, si on n’a pas la réponse, c’est d’aller la chercher pour eux », explique-t-elle.

Elle essaie également d’être plus active sur les réseaux sociaux afin de renseigner les citoyens sur les dernières mesures de santé publique. « Il faut être capable d’être clair pour que les consignes soient respectées. Notre rôle premier actuellement est de s’assurer qu’on arrête la propagation du virus. »

La collaboration entre les partis est plus importante que jamais, dit-elle. « C’est un moment de crise ; il n’y a pas de partisanerie. On est là pour trouver des solutions tous ensemble. »

Présidente du caucus libéral, elle explique que les réunions se font maintenant par téléphone, plutôt qu’en personne à Québec. « Ça nous permet de nous tenir informer, et dans certains cas, de passer des messages à notre chef qui lui, rencontre le premier ministre sur une base régulière », dévoile-t-elle.

De son côté, la députée fédérale Patricia Lattanzio reste présente à son bureau de circonscription. Ses façons de travailler ont cependant changé.

« On est ici pour répondre aux préoccupations des citoyens, mais on n’accueille personne dans notre local. C’est une nouvelle réalité, et je sens la responsabilité d’être là pour nos citoyens. »

De son côté, membre du parti au pouvoir, Mme Lattanzio essaie d’informer les citoyens et entreprises de sa circonscription des mesures mises en place par son gouvernement pour les aider à travers ces temps difficiles.

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