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Un poste toujours vacant aux conseils

Le suspense demeure concernant la date de l’élection partielle à Saint-Léonard.
Le suspense demeure concernant la date de l’élection partielle à Saint-Léonard. Photo: 123RF

Depuis presque un an, l’arrondissement de Saint-Léonard et la Ville de Montréal se retrouvent avec un conseiller en moins. Bien que le gouvernement ait permis la reprise des partielles, aucune date d’élection n’a encore été avancée par Élection Montréal.

«On a bien espoir d’avoir une date d’élection. Pour le moment, on attend le résultat des discussions entre la Ville de Montréal et le bureau du ministère des Affaires municipales, explique le maire léonardois, Michel Bissonnet. Il se montre néanmoins persuadé que la partielle pourrait avoir lieu avant la fin de l’année 2020.

Le 6 août dernier, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, donnait le feu vert à la reprise des partielles. Pour le poste de conseiller de ville à Saint-Léonard, qui dépend de la ville centre, Élection Montréal n’a encore annoncé aucune date à laquelle le scrutin pourrait être repris.

Bien que l’élection municipale de 2021 approche à grands pas, le maire Bissonnet ne doute pas un instant que la partielle aura bel et bien lieu. «C’est une question de principe démocratique, souligne-t-il. Il y a déjà eu deux cas dans la jurisprudence où il y a eu des élections partielles dans la dernière année du terme.»

D’ailleurs, il croit que l’élection partielle pourrait être utile dans le contexte actuel afin d’offrir un ballon d’essai. «Vu qu’on est encore dans le contexte de pandémie, c’est une façon de faire l’expérience dans une élection partielle, anticipe-t-il. Ça pourrait nous préparer à l’élection générale qui aura lieu l’an prochain.»

Des défis

«Le plus crève-cœur dans cette situation, c’est qu’on était à deux jours du vote final. Les deux candidates ont travaillé fort pendant toute une campagne, et elles devront encore recommencer», se désole Lili-Anne Tremblay.

Conseillère d’arrondissement, elle est depuis un an la seule représentante pour le district de Saint-Léonard Est. À la différence du conseiller de ville, son poste ne lui permet pas de siéger à l’hôtel de ville de Montréal.

«Ça n’affecte pas mon travail de proximité avec les citoyens. Ça aura davantage un impact au niveau du partage des tâches, explique-t-elle. Je me retrouve seule dans un grand territoire. Le travail en équipe a toujours un effet positif, que ce soit sur l’efficacité ou sur la motivation.»

Néanmoins, le siège vacant fait en sorte que Saint-Léonard a une voix de moins pour se faire entendre lors des prises de paroles dans les conseils municipaux.

«Les citoyens ne voient souvent pas la différence entre le conseiller d’arrondissement et celui de la ville, mais c’est là qu’il y a le plus grand impact : on perd une représentativité à la Ville de Montréal», ajoute Mme Tremblay.

Malgré ce membre en moins, les élus de l’arrondissement affirment faire leur possible pour maintenir leur service de proximité.

«Quand quelqu’un fait du bureau ici le samedi, qu’il soit conseiller de ville ou d’arrondissement, il accueille les citoyens et s’occupe de leur dossier. On essaie tous de représenter l’ensemble des citoyens», souligne le maire Bissonnet.

«Nous avons un rôle particulier pour les citoyens. On reste sur les lieux et on vit avec eux. Ils se tournent spontanément vers nous lorsqu’il y a un problème, même si ce n’est pas dans notre champ de compétence», termine Mme Tremblay.

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