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Des Léonardoises doubles championnes du monde

Les Suprêmes de Saint-Léonard, lors des championnats du monde de 2023, à Lake Placid, aux États-Unis. Photo: Gracieuseté, Jordan Cowan

Au début du mois d’avril, les Suprêmes de Saint-Léonard ont confirmé leur domination du patinage synchronisé en remportant un second titre de championnes du monde d’affilé. Rencontrées quelques jours après ce sacre, les meilleures patineuses du monde vivent un rêve, et permettent à Saint-Léonard de briller sur le plan sportif et international.

Julie Bernardino et Olivia Di Giandomenico, les capitaines des Suprêmes, sont des Léonardoises qui ont grandi près de l’aréna Roberto-Luongo. En 2015, encore adolescentes, elles se sont rendues en tant que spectatrices aux Championnats du monde à Hamilton, en Ontario, où l’autre équipe canadienne, Nexxice, avait remporté l’or. En en prenant plein la vue devant la cérémonie des médailles, qu’Olivia a jugé impressionnante, les deux jeunes patineuses sont revenues de leur voyage avec des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête.

En 2022, de retour à Hamilton en tant que compétitrices au sein des Suprêmes, Julia et Olivia ont été couronnées d’or. Mais le rêve s’est poursuivi et alors qu’elles étaient devenues capitaines, elles ont remporté une seconde médaille d’or à l’issue des Championnats du monde de 2023 à Lake Placid, aux États-Unis.

Encore sous le choc quelques jours après la compétition, Julia et Olivia sont d’accord sur un point: c’est un rêve. «On est dans les étoiles, on n’a pas l’impression que c’est réel», s’émerveille Julia.

Esprit d’équipe, esprit de victoire

Si les Suprêmes de Saint-Léonard sont aujourd’hui une des trois seules équipes de patinage synchronisé sur la planète à avoir remporté deux fois le titre suprême, elles n’étaient jamais montées sur le podium de la compétition mondiale avant 2022. À seize patineuses, ce sport est un vrai défi, et à entendre l’entraîneuse des Suprêmes Marilyn Langlois, tout comme les deux capitaines, l’esprit d’équipe et la bonne entente sont cruciaux pour la réussite.

«On est toutes vraiment passionnées», explique Julia, qui ajoute que le fait d’être une équipe multiplie par 100 les émotions vécues. Même constat pour Olivia, qui affirme que les émotions sont magnifiées. «On est toutes ensemble avec le patinage synchronisé, on a du fun, on a toutes beaucoup travaillé», continue-t-elle.

Cette cohésion d’équipe fait de ces patineuses des amies. Et selon Julia et Olivia, leur double titre s’explique grâce au bon entraînement offert par Marilyn Langlois. «On travaille fort pour que tout le monde dans l’équipe se connaisse bien, pour qu’on se soutienne, car gérer le stress en équipe, c’est différent», se félicite l’entraîneuse.

On est innovatrices. On n’est pas concentrées sur ce que les autres font, on croit vraiment en notre créativité. On pousse nos limites à nous, avec les qualités des athlètes qu’on a. Puis on coache les personnes individuelles aussi, les humains qu’elles sont, pas juste l’équipe.

Marilyn Langlois, entraîneuse des Suprêmes de Saint-Léonard

Rêver encore plus haut

Une troisième victoire ferait des Suprêmes l’équipe la plus médaillée de l’histoire du patinage synchronisé. Les patineuses et leur entraîneuse lorgnent cette troisième victoire, et ce sacre historique. «On aimerait regagner, ce serait inédit», révèle Marilyn Langlois.

Elle garde cependant les pieds sur terre, car une telle victoire est loin d’être acquise. «On est seize, donc, les équipes changent beaucoup d’une année à l’autre. C’est ça, la réalité de ce sport», justifie l’entraîneuse.

L’autre objectif des patineuses serait de se rendre aux Jeux olympiques. Un désir qui devra pour l’instant rester un simple rêve, le Comité international olympique (CIO) ne s’étant pas engagé à faire du patinage synchronisé une discipline olympique. Des enjeux comme le nombre de sportifs, le ratio hommes-femmes – qui diffère d’un pays à l’autre, le sport étant mixte –, et surtout, l’intérêt du public, refroidissent le CIO. Autre hic: seulement dix-neuf pays ont pris part aux Championnats du monde en 2023.

Pourtant, Marilyn Langlois constate un fort engouement pour sa discipline. Le public est présent et soutient fortement son équipe, la seule du Québec. Pour preuve, de nombreux supporteurs se sont déplacés à Lake Placid en avril pour la compétition.

Si le patinage synchronisé devenait une discipline olympique, les Suprêmes de Saint-Léonard seraient certainement amenées à représenter le Canada. Mais en attendant, Julia et Olivia vivent le rêve éveillé d’un double titre mondial. Au-delà des victoires, le patinage synchronisé leur fait du bien, par la présence d’amies et la possibilité de se déconnecter du reste de leur vie, une fois sur la glace.

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