Une Léonardoise à deux doigts des Jeux olympiques
La nageuse synchronisée originaire de Saint-Léonard Kiara Quieti se repose à l’issue d’une série de quatre compétitions internationales lors desquelles elle a représenté l’unifolié. Dans les prochains jours, elle reprendra l’entraînement dans l’espoir de se tailler une place au sein des Canadiennes qui concourront à Santiago, au Chili, lors des Jeux panaméricains, épreuve décisive pour les qualifications olympiques.
Pour Kiara et ses coéquipières, les différentes épreuves mondiales à Markham en Ontario, à Montpellier en France, à Oviedo en Espagne et à Fukuoka au Japon, sont considérées comme des «compétitions de pratique» en vue des Jeux panaméricains, le «but ultime» de la Léonardoise.
«L’équipe est très connectée, l’esprit d’équipe est très fort. Quand on nage ensemble, on a l’impression d’être une seule personne», assure la nageuse. L’équipe canadienne revient tout juste du pays du Soleil levant, où elle s’est classée au 6e rang à l’épreuve acrobatique. À l’épreuve technique, lors de laquelle Kiara Quieti ne faisait pas partie de la formation, la brigade canadienne a obtenu la 14e place.
L’équipe est séparée pendant trois semaines, dans le cadre d’une pause qui n’en est pas vraiment une. Les athlètes devront être prêtes à recommencer l’entraînement dès le 14 août, alors qu’elles seront toutes réunies à Montréal. «Ce sera l’heure de s’entraîner et de montrer ce qu’on est capables de faire», soutient la Léonardoise.
Car pour l’instant, rien n’est certain. Sur les 16 nageuses composant l’équipe canadienne, seulement 9 seront sélectionnées pour faire partie de l’escouade qui prendra la route pour les Jeux panaméricains. Une compétition qui n’est pas anodine: si l’équipe canadienne parvient à arriver au premier rang, elle se qualifiera pour les Jeux olympiques de 2024, à Paris.
Puisqu’elle évolue actuellement dans l’incertitude, Kiara continue de travailler et de repousser ses limites personnelles, tentant de soutenir la pression. «À ce jour, je n’ai vraiment pas réalisé que ça pourrait se terminer aux Jeux olympiques, avoue la nageuse. J’y vais une compétition à la fois.»
Pour maximiser les chances des membres de l’équipe de se qualifier, quelques modifications seront apportées à la routine dans le but de la rendre plus solide, plus impressionnante. Ensuite, la mission sera de se perfectionner.
Heureusement, si les Canadiennes ne se qualifient pas pour les Jeux de Paris lors de la compétition à Santiago, elles auront une seconde chance lors des prochains championnats mondiaux devant se tenir à Doha, au Qatar, en février 2024. Si elle réalise une assez bonne performance, l’équipe pourra faire partie de la poignée de formations qui seront sélectionnées in extremis.
Une année «chargée»
Malgré les attentes, Kiara Quieti n’a pas remarqué que cette année en était une «chargée». Car mine de rien, elle a parcouru le monde en pratiquant son sport, mettant le pied sur le sol de pays qu’elle ne connaissait pas. Les souvenirs récoltés notamment à Montpellier, alors que les spectateurs acclamaient les sportives comme si elles étaient chez elles, sont marquants pour l’athlète. L’esprit d’équipe et la fierté des entraîneurs qui régnaient en Espagne, où les Canadiennes ont empoché leurs meilleurs résultats des saisons printanières et estivales, sont également inoubliables pour la Léonardoise.
Lors de cette compétition, la formation canadienne s’est classée deuxième, alors que les équipes des compétitions techniques et libres se sont respectivement classées au quatrième et troisième rang.
Cette année de compétition est donc bien différente de la dernière, alors que l’équipe était composée de plusieurs recrues et était ainsi moins rodée. Sans se faire trop d’idées, l’athlète se permet de penser concrètement aux Olympiques. «Quand j’étais petite, je nageais pour le plaisir. Mais plus je me rendais loin, plus j’ai commencé à rêver de me rendre aux Jeux», se souvient-elle.
C’est lorsqu’elle a fait son entrée dans l’équipe nationale senior qu’elle a pris conscience du fait que la prochaine étape, que le prochain échelon à gravir, était de se qualifier pour cette compétition internationale de haut calibre.