Théâtre Paradoxe: se préparer malgré l’inconnu
Toujours dans l’inconnu quant à une date possible du retour des activités en culture et en événementiel, le Théâtre Paradoxe planche déjà sur différents scénarios afin d’être prêt lors d’une éventuelle réouverture. D’ici là, le lieu de diffusion du boulevard Monk accueille jusqu’à novembre les tournages de l’émission Y’a du monde à messe, ce qui lui permettra de souffler un peu.
Dans le plan de déconfinement du gouvernement Legault dévoilé la semaine dernière, les lieux de diffusion apparaissent dans les phases ultérieures, encore à déterminer.
«On est dans la tourmente, dans le sens où on se dit : ‘‘comment on va faire pour y arriver, pour qu’on puisse relancer tout ça?’’ On est déjà en préparation de plans, explique le directeur général, Gérald Saint-Georges. Est-ce qu’on pourrait commencer par la terrasse, vu que c’est à l’extérieure? On pourrait faire des trucs intéressants en attendant que le déconfinement total arrive.»
L’administration est aussi à réfléchir sur la façon dont le théâtre de Ville-Émard pourrait tenir de nouveau des événements à l’intérieur, tout en respectant les directives sanitaires. En temps normal, la salle peut accueillir jusqu’à 1000 personnes. Le nombre de spectateurs pourrait passer entre 200 et 250 à cause de la distanciation physique.
La Santé publique autorise depuis le 1er juin la captation de spectacles sans public et la reprise des activités de studios d’enregistrement. Le Théâtre Paradoxe sonde actuellement le terrain afin de voir s’il y a un intérêt chez les artistes.
«On est en train de voir si on est capable de vendre pour eux leurs spectacles en ligne. C’est un concept qui n’est pas très établi. Et ce n’est pas tout le monde qui est chaud à cette idée», mentionne M. Saint-Georges.
Tournages
L’émission Y’a du monde à messe animée par Christian Bégin et diffusé sur Télé-Québec est de retour pour de nouveaux épisodes. Sans public, les tournages seront davantage espacés dans le temps avec des équipes plus restreintes.
«Ça va vraiment nous aider à payer une partie des frais fixes», indique M. Saint-Georges.
Les pertes se chiffrent à plus de 500 000$ depuis le début de la pandémie en raison de l’annulation d’événements. L’avenir du théâtre n’est pas compromis, assure toutefois le directeur général.
«C’est sûr qu’on jongle beaucoup sur comment on va y arriver à la fin de l’année. Mais on essaie d’être optimiste et dire qu’on va quand même passer au travers. Ça va être difficile, mais on va quand même y arriver», avance M. Saint-Georges.
L’ancienne église appartient au Groupe Paradoxe. L’organisme communautaire qui favorise l’insertion sociale et professionnelle couvre aussi une partie des coûts.