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Des résidents de Pointe-Saint-Charles font du bruit pour dénoncer celui du REM

Photo: Quentin Dufranne - Journal Métro

À peine le Réseau express métropolitain (REM) est-il officiellement lancé que sa présence perturbe la quiétude de certains citoyens. Une dizaine de résidents de Pointe-Saint-Charles se sont donné rendez-vous pour faire du bruit, casseroles à la main, afin d’exprimer leur mécontentement face au bruit que génère le nouveau train. 

«On voit les rails du REM au bout de chaque rue, ici. Donc, à chaque rue, le son pénètre dans le quartier et il s’engouffre dans les cours intérieures et se répercute sur les murs», explique Yolande Racine, qui vit dans le secteur.

Yolande Racine habite dans le quartier et déplore les nuisances sonores du REM. Quentin Dufranne / Métro Média

Le quartier est protégé des nuisances sonores liées à la voie ferrée par un mur antibruit. Mais ce mur n’arrêterait pas les bruits provenant du REM, qui circule en hauteur.

On l’entend dans la cuisine, dans la chambre à coucher, dans notre salon: le bruit est partout. Avec tout le budget qu’ils ont eu, pourquoi ils n’ont pas pensé à ça, les ingénieurs?

Yolande Racine

Elle préférerait que le problème soit réglé à la source, c’est-à-dire au niveau du REM directement, plutôt que de voir d’autres murs antibruit être construits.

«On ne va pas emmurer Pointe-Saint-Charles parce qu’on n’est pas capable de réfléchir en amont à des problèmes qu’on va créer pour la population», estime-t-elle. Yolande Racine craint que le problème s’amplifie en hiver en raison de l’absence de feuillage dans les arbres pendant la saison froide.

Nouvelle réalité

François-Marie Bertrand a lui aussi vu sa qualité de vie diminuer depuis l’arrivée du REM aux abords de Pointe-Saint-Charles. Alors qu’il avait l’habitude de dormir les fenêtres ouvertes, et ce ,«même en hiver», ce citoyen doit désormais vivre avec le bruit omniprésent du nouveau train. 

«On nous a vendu un train léger et silencieux. Or, ce n’est pas léger du tout, c’est très gros comme structure, et ce n’est pas silencieux, alors on le retourne au magasin, ça ne fait pas notre affaire, explique François-Marie Bertrand. Je trouve que c’est beaucoup de milliards pour faire quelque chose qui ne marche pas.» 

M. Bertrand aurait contacté CDPQ Infra, qui est responsable du projet, pour lui demander d’intervenir. On lui aurait alors répondu que des études seraient en cours au sujet d’absorbeurs dynamiques de son et que les rails seraient sablés pendant la nuit pour réduire les nuisances sonores.

Des résidents de Mercier étaient aussi présents ce matin, car ils craignent de se retrouver dans la même situation après l’arrivée du REM dans l’est de Montréal.

Selon les résidents, une pétition serait en cours de préparation pour dénoncer le bruit que fait le REM. La CDPQ s’était déjà engagée ce mois-ci à agir quant au bruit du REM.


«Nous sommes à l’écoute de la population et en action pour mettre en place des solutions. Par exemple, nous avons procédé à l’installation d’absorbeurs dynamiques et effectuerons du meulage acoustique pour réduire le bruit à la source, explique la CDPQ-Infra. Nous continuerons à déployer des mesures dans les prochains mois.»

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