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L’école secondaire Monseigneur-Richard est prête pour la FIRST Robotics Competition

Photo: Gracieuseté


L’équipe Robuck 5952 de l’école secondaire Monseigneur-Richard a scellé son robot Wall-X qu’elle présentera lors de la FIRST Robotics Competition (FRC) qui se déroulera en avril à Québec sur le thème de l’Espace. Les participants se retrouveront sur Mars où ils devront charger du matériel dans des vaisseaux spatiaux et des cargos, avant de retourner à leur base.

Depuis six ans, l’établissement verdunois propose à tous les élèves de rejoindre gratuitement le programme «Sciences 2.0» qui est enrichi en mathématiques et en sciences. L’activité parascolaire FRC bénéficie aussi de l’aide de mentors issus de la communauté.

Cette année, ils sont huit à offrir leurs compétences de mécaniciens, de programmateurs, d’ingénieurs, d’informaticiens, ou encore de designers 3D. Avec les 24 élèves, ils ont disposé de 45 jours pour conceptualiser, construire, tester et programmer un robot. L’équipe a scellé dans un sac sa création le 19 février et n’a plus le droit d’y toucher jusqu’à la compétition qui se tiendra du 5 au 6 avril, à Québec.

Les frais de participation s’élèvent au total à 20 000$, dont 5 000$ pour le robot. Pour garder l’activité inclusive et gratuite, de l’argent a été amassé auprès de commanditaires.

Intérêts
«Je peux dire que c’est attrayant à faire, assure Mastigass-Omar Kennour qui, à 15 ans, participe au programme pour la deuxième année. Personnellement, j’adore les sciences, c’est ce qui m’a poussé à faire de la robotique. C’est quelque chose qui me donne envie de me lever le matin.»

La première année, il s’était concentré à faire de la programmation et cette année, il a touché à tout, dont l’électricité et la mécanique. Il est l’un des quatre pilotes potentiels pour la compétition.

Quant à Matis Fortin Charbonneau, 16 ans, il s’est lancé dans l’aventure parce qu’il aime les travaux manuels.

«Avec mon binôme, j’ai eu l’idée d’un design de rampe qui se tourne et se lève selon un axe de rotation. On a fait le premier modèle en bois pour voir s’il fonctionnait, puis on l’a refait en métal et c’était facile puisqu’on disposait déjà des plans», rapporte-t-il.

La rampe aidera les robots alliés à passer dessus pour atteindre la base, puis permettra d’être relevée pour obtenir un maximum de points.

Cette année, en plus de la mécanique et de l’électricité, les aspects marketing et finances ont été mis de l’avant, ce qui a permis d’inclure de nouveaux profils d’élèves, comme Laureen F Yedra Hernandez, 15 ans.

«Je suis allée voir un commanditaire lundi pour qu’il finance une partie de notre voyage et on l’a obtenu, s’enthousiasme-t-elle. Ce qu’on est en train de faire aussi, c’est de trouver une façon de changer le kiosque pour le rendre plus attrayant.»

Les élèves sont encadrés par Marc-André Nadeau. «Je suis professeur de mathématiques et en classe, du concret, c’est dur un peu d’aller le chercher. La robotique, c’est très concret. Si tu as mal calculé, ton trou n’est pas à la bonne place, tu le vois et ça ne marche pas. Ce qu’on fait avec les robots, c’est plus élevé que le niveau cégep, c’est quasiment le niveau universitaire», insiste-t-il.

Évolution
Durant la pré saison, les participants ont notamment appris à travailler sur les systèmes mécaniques, à connaître le nom et l’utilisation de chaque outil et à comprendre le fonctionnement du robot. Depuis janvier, ils ont augmenté la cadence pour terminer le robot à temps. Il leur reste maintenant à préparer le kiosque qu’ils auront lors de la compétition, le design industriel avec des logos qu’ils apposeront sur le robot et les stratégies de jeu.

«Le gros défi cette année est qu’il y avait seulement sept anciens élèves et 17 nouveaux, donc pour eux c’était une nouveauté la robotique», rapporte M. Nadeau, qui précise que c’est la première année qu’ils sont aussi nombreux.
Il mentionne que la moitié des mentors étaient aussi nouveaux. «On espère en garder beaucoup l’année prochaine parce qu’il y a de grosses équipes aux États-Unis et pour eux, ce sont les jeunes qui montrent aux jeunes, donc on a presque plus besoin d’adultes.»

À ses côtés, la fondatrice du programme à l’école et enseignante en sciences, Sarah Laprise, ajoute que dans le pays voisin, ce sont des équipes communautaires. «Ils sont aussi populaires que les équipes de baseball. C’est la communauté qui travaille autour de l’équipe de robotique. Ici, je trouve qu’on est souvent cloisonné dans notre école», regrette-t-elle.

En 2016, l’équipe verdunoise a gagné le prix Inspiration du génie à Montréal. En 2017, elle a gagné à Troy, aux États-Unis, puis s’est rendue jusqu’aux mondiaux. «Notre robot fonctionne, souligne Mme Laprise. L’année dernière, il ne fonctionnait pas à pareille date. On espère avoir du fun cette année.»

L’an prochain, elle souhaite avoir plus de filles puisqu’elles sont sept à présent, dont une sur l’équipe terrain.

Un objectif qui devrait être atteint avec Laureen F Yedra Hernandez qui soutient avoir découvert la robotique et vouloir à l’avenir toucher à la mécanique et l’électricité.

Pour plus d’infos.

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