Le Centre de services scolaire de Montréal fier de ses artistes
Le vernissage des artistes en arts visuels, étudiants aux centres d’éducation des adultes, lançait l’exposition 2023 du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM). Photographies, sculptures, peintures et joailleries pourront être admirées à l’Écomusée du fier monde, jusqu’au 16 avril.
Environ 200 élèves issus des 11 centres d’éducation aux adultes présentaient leurs œuvres, en présence de la directrice générale du CSSDM, Isabelle Gélinas. Celle-ci a souligné le «talent fou» des étudiants à la formation générale aux adultes. «Je pense que c’est tout à notre honneur, collectivement, de pouvoir mettre cela en lumière, a souligné la directrice générale. Vous avez exprimé, à travers le musée, des parcours de vie différents, des expériences différentes.»
L’initiative est celle de Carol Girard, animateur culturel au centre William-Hingston spécialisé en francisation. Il assure la continuité de cette exposition depuis 20 ans cette année. À l’aide de représentants dans chaque centre d’éducation aux adultes, il effectue quelques rondes de sélections avant de mettre sur pied l’exposition.
Pour nos élèves, c’est super valorisant. Ça peut donner un coup de pouce pour avancer.
Carol Girard, animateur culturel au centre William-Hingston et organisateur de l’exposition
À la rencontre des artistes
Alphonso Lopez était photojournaliste au Venezuela. Il a mis les pieds en sol canadien, à Montréal, il y a 11 mois, et suit des cours de francisation depuis 7 mois. «Faire de l’art est dangereux» au Venezuela et le gouvernement surveille les œuvres des artistes, explique celui qui a quitté son pays d’origine à cause de l’instabilité politique. L’exposition du CSSDM représente pour lui les opportunités qu’il est venu chercher en immigrant.
Marie-Ève Landry-Curadeau termine ses études secondaires au centre Tétreaultville. Sans entrer dans les détails, elle explique avoir eu un parcours difficile l’ayant obligé à arrêter l’école. Tout en «travaillant dans des petites job de service», elle a commencé la peinture et la joaillerie. Cette nouvelle passion lui a permis de retourner aux études, avec l’ambition d’un jour être en mesure de vivre de son art.
Saman Bozorgi effectue un travail de moine. Il crée des portraits de personnalités québécoises connues à base de toute petite pierre. Il a déménagé d’Iran pour rejoindre son amoureuse, aujourd’hui sa femme. Il mettait auparavant entre 150 et 200 heures par œuvre en attendant de se trouver un travail et d’avoir une place dans une classe de francisation. Aujourd’hui, le temps se fait plus rare.
Dimanche prochain, le 2 avril, l’exposition sera ouverte gratuitement au public. Autrement, le tarif est de 12$ pour les adultes. Le musée est ouvert de 11h à 20h les mercredis, de 9h30 à 16h les jeudi et vendredi puis de 10h30 à 17h la fin de semaine. L’exposition est ouverte au public du 29 mars au 16 avril.