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Ils veulent conserver l’attrait de leur quartier

Nicolas Cloutier, David Gobeille-Kaufman et Nicolas Lapierre, cofondateurs de la société de développement Waverly et du Projet Ex.
Nicolas Cloutier, David Gobeille-Kaufman et Nicolas Lapierre, cofondateurs de la société de développement Waverly et du Projet Ex. Photo: Emmanuel Delacour/TC Media

Créer des ponts entre les citoyens, les entreprises et l’arrondissement, voilà l’ambitieux objectif que se sont donné les trois jeunes fondateurs de la société de développement Waverly (SDW).

«Crystalliser l’ADN» du secteur Alexandra-Marconi, avant que le développement immobilier «sauvage» ne prenne les devants. C’est essentiellement le but du Projet Ex, premier cheval de bataille de l’organisme sans but lucratif.

Et le combat sera mené sur trois fronts à la fois. Tout d’abord, grâce au Lab Ex, qui rassemblera des ateliers, une plateforme web et de la diffusion média, afin de favoriser la communication entre les «forces vives» du milieu, comme le nomment les créateurs de la SDW.

«En tant que citoyens du quartier, nous avons constaté un besoin de collaboration. Nous pensons que nous sommes tous responsables de notre bien-être ici, surtout dans le Mile-Ex, qui est un secteur parfois oublié de l’île de Montréal», raconte David Gobeille-Kaufman, cofondateur de la SDW.

Le deuxième outil de l’entreprise à la visée sociale? Un festival annuel qui rallierait des conférences, des concerts, des offres culinaires et des soirées festives pour faire rayonner les projets initiés par les citoyens, organismes et entreprises du secteur.

Enfin, troisième lieu de rassemblement, le Marché Waverly, serait un projet architectural qui offrirait des espaces abordables pour les artistes, artisans et tous les travailleurs du Mile-Ex.

L’idée est de préserver des lieux dans lesquels les résidents pourront continuer à vivre, travailler et se détendre. Un objectif pas si facile, puisque plusieurs craignent la venue du nouveau campus de l’Université de Montréal sur l’ancienne gare de triage d’Outremont, qui pourrait chambarder la vie relativement paisible des 2000 résidents du quartier.

«C’est certain qu’il y a un sentiment d’urgence. Si le développement n’est pas encadré ou cohérent, le quartier risque de perdre son attrait», souligne Nicolas Lapierre, cofondateur de la SDW.

«La venue du campus pourrait avoir un effet positif, poursuit son comparse, Nicolas Cloutier. Il y a déjà des réflexions qui ont été lancées aux abords du PDUES (Plan de développement urbain, économique et social) de la Ville, que nous voudrions amplifier.»

À peine lancés le mois dernier, la SDW et le Projet Ex sont le fruit d’une réflexion menée à la suite d’une consultation des acteurs du milieu, incluant la Ville de Montréal, PME MTL, l’UdeM et la SDC de la Petite-Italie, pour ne nommer que ceux-là.

Six défis majeurs dans le Mile-Ex ont été identifiés par l’organisme, soit protéger la mixité des usages du quartier, briser les silos entre les résidents, les travailleurs et le secteur industriel, assurer des espaces de travail abordables pour les artistes et artisans, stimuler la création d’emplois, aider l’intégration des nouveaux arrivants, et faire rayonner le patrimoine historique du secteur Alexandra-Marconi.

Les personnes qui sont intéressées à participer à l’effort d’idéation du quartier peuvent consulter le site internet de la SDW et la page Facebook du Projet Ex.

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