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Un coiffeur du coin avec 64 ans de loyaux services

M. Lafrance a été au poste dans son salon de coiffeur de la rue Jarry depuis les 48 dernières années. Photo: Emmanuel Delacour

Peu de personnes peuvent se vanter d’avoir pratiqué leur métier pendant 64 ans, et encore moins pendant près d’un demi-siècle au même endroit. C’est pourtant ce qu’a accompli un coiffeur de Villeray bien connu du voisinage.

Réal Lafrance a ouvert son salon de coiffure situé au 601, rue Jarry Est, il y a 48 ans et a vu le quartier évoluer au fil des années.

« Quand je suis sorti de l’école de barbier Moreau en 1955, il n’y avait pas de métro à Montréal et l’autoroute métropolitaine n’existait pas non plus », se remémore-t-il.

Mais il n’y a pas que Villeray qui s’est transformé le long de sa carrière, car le métier de barbier-coiffeur a lui aussi connu des changements en un peu plus d’un demi-siècle.

« À ma graduation, il n’y avait pas vraiment de femmes dans nos classes. C’est après les années 1960 qu’on a commencé à voir plus de coiffeuses dans les salons, et éventuellement elles étaient plus nombreuses que les hommes. Le métier de barbier aussi ça a changé, ce n’est plus pareil, on ne fait plus vraiment ça comme dans les années 1950 », souligne M. Lafrance.

M. Lafrance présente un cliché de sa graduation de l’école barbier Moreau en 1955.

Pourtant, c’est cet attrait nostalgique qui a attiré une partie de sa clientèle, comme Jean-Philippe Martel.

« C’est en apercevant la torsade comme à l’ancienne à l’extérieur que j’ai choisi de m’y rendre. Je cherchais un coiffeur et je trouvais que c’était simple comme formule. On n’a pas besoin de rendez-vous, on a juste à se présenter et s’asseoir si on veut attendre », affirme-t-il.

M. Martel profitait d’une dernière coupe des ciseaux de M. Lafrance le 25 juin, car à 84 ans, le coiffeur a décidé « avec le cœur gros » de prendre sa retraite le 29 juin, pour savourer d’un repos bien mérité.

Avant de quitter son local de la rue Jarry, a-t-il un conseil pour ceux qui voudraient prendre la relève?

« En coiffure, la concurrence est vive, mais c’est un métier dont vous pouvez vivre longtemps si vous êtes consciencieux et honnête. Les clients vont revenir et grâce au bouche-à-oreille, ils vont en amener d’autres. »

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