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La sécurité à vélo, une priorité dans la Petite-Patrie

Le commandant Dassylva discute avec un cycliste. Photo: Emmanuel Delacour/Archives Métro

La sécurisation des déplacements à vélo sera une des priorités du nouveau commandant du Poste de quartier du Service de police de Montréal (SPVM) dans la Petite-Patrie (PDQ 35).

La semaine dernière, Steve Dassylva a troqué l’auto de patrouille pour sa bicyclette et était accompagné de quatre agents à vélo. Ceux-ci se sont installés aux abords de la piste cyclable du parc des Carrières et ont interpellé les passants.

« Bonjour, on peut vous parler quelques instants? », demande le commandant à un homme à vélo. La discussion ne mènera pas à la remise d’une contravention, car il s’agit plutôt d’une occasion pour celui-ci de demander quels sont les enjeux qui préoccupent le citoyen en ce qui concerne ses déplacements.

Les questions du grand volume de cyclistes dans le secteur, des manœuvres téméraires de certains, des chantiers de construction et des nids-de-poule sont abordées.

« Contrairement à d’autres quartiers où la circulation à vélo est surtout de transit, ici les gens se sont approprié leurs pistes cyclables et les utilisent régulièrement. Ceux qui demeurent juste à côté peuvent constater les problématiques quotidiennement. C’est pour cela qu’il est important de les consulter », souligne le commandant.

Prévention et aménagements

En tant que cycliste lui-même, ce dernier assure comprendre le sentiment d’insécurité que peuvent ressentir les usagers de la route.

« Ça m’arrive d’avoir peur quand je suis à vélo parfois. La cohabitation n’est pas toujours facile. C’est pour cela que je crois que ça fait de moi une personne plus ouverte à ces enjeux. Notre priorité sera la sécurité de toutes les personnes vulnérables, qu’ils soient cyclistes ou piétons », insiste-t-il.

Par ailleurs, c’est à cause de la popularité des déplacements actifs dans la Petite-Patrie qu’une équipe de quatre patrouilleurs à vélos sont présents sur les routes de l’arrondissement huit mois par année. Même en hiver, deux d’entre eux poursuivent leur mandat, l’utilisation de la bicyclette quatre saisons étant de plus en plus répandue.

« La vision de travail » du commandant ne repose pas seulement sur la répression, assure-t-il. En plus de l’application du Code de la route, les agents du PDQ 35 mettront l’accent sur l’éducation et l’aménagement du territoire.

L’aspect préventif se fait au travers de mesures comme le programme « Troque ton ticket », lors duquel les cyclistes pris en infraction ont la possibilité d’assister à une formation d’une heure sur la sécurité routière en échange d’une annulation d’amende.

« Ça fonctionne très bien, près de 85 % de personnes qui se voient donner l’option choisissent de participer aux séances. Plusieurs repartent en nous disant qu’ils ont appris quelque chose par rapport aux comportements à adopter à vélo », affirme Patrick Langevin, un des agents chargés du programme dans le quartier.

Les infractions les plus communes? Selon ce dernier, ce sont encore les cyclistes qui n’effectuent pas leurs arrêts, qui grillent les feux rouges et le port d’écouteurs.

Le commandant Dassylva souligne aussi qu’il a l’intention d’entretenir une étroite relation avec l’administration de l’Arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie en ce qui a trait à la sécurité des aménagements.

Si un dos-d’âne occasionne des problèmes ou que le temps d’attente à feu de circulation a besoin d’être revu selon les citoyens, le SPVM s’assurera de transmettre l’information aux élus, soutient-il.

« L’administration actuelle est assez proactive et on est présent avec eux sur plusieurs tables de travail dans divers dossiers, tels que le chantier du garage Bellechasse. On garde un œil sur les déplacements des gros camions pour qu’ils ne mettent pas en danger la sécurité des usagers de la route », souligne M. Dassylva.

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