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Moridja Kitenge Banza: son parcours d’artiste en exposition

L'artiste Moridja Kitenge Banza Photo: Julien Lachapelle/Métro Média

Présenté à la maison de la Culture Claude-Léveillée, l’exposition en deux volets Chiromancies et Je crois savoir comment il me voit permet au public d’entrer dans l’univers de son créateur Moridja Kitenge Banza.

«Je suis grandement intéressé par le territoire et les enjeux de pouvoir qui occupent le territoire en question. Je cherche à comprendre comment ces enjeux nous transforment et nous influent, comment ils ont fait en sorte que je suis devenu la personne que je suis», explique l’artiste d’origine congolaise, installé dans le quartier Villeray depuis 2011.

Peinture, photo et dessin: M. Kitenge Banza aime utiliser plusieurs médiums pour mettre de l’avant tout ce qui lui passe par la tête. C’est notamment par ces procédés qu’il a créé cette exposition. Habitué à travailler avec de l’encre, il a utilisé pour la première fois l’application Paint pour élaborer les toiles que le public peut apercevoir à l’extérieur de la maison de la Culture Claude-Léveillée.

Chiromancies

La première partie de l’exposition, Chiromancies, est composée de trois toiles, faites en 2006, représentant les lignes de la main de l’artiste.

«À partir de ces lignes, je vais déployer d’autres lignes qui sont représentatives de mon parcours dans les territoires que j’ai vus dans ma vie. Par la suite, j’ai tracé des lignes imaginaires qui vont venir s’ajouter aux lignes déjà dessinées. C’est moi qui ai décidé comment je voulais modeler ces lignes», explique l’artiste dans une entrevue avec Métro.

L’une de ces toiles représente la fois où Moridja Kitenge Banza a vu des images du volcan Nyiragongo, situé en République démocratique du Congo, qui est entré en éruption lors des années 2000. Cette image l’avait beaucoup traumatisé à l’époque.

«J’ai beaucoup pensé à cette image que j’avais dans ma tête, de comment cette lave a remodelé le territoire en question. Cette toile, avec un fond rouge, est une manière de montrer comment la nature peut venir remodeler un territoire comme il le désire», précise-t-il.

Une représentation de la manière que l’artiste a été perçu par un homme

La seconde partie de son exposition, Je crois savoir comment il me voit, est située à l’extérieur, sur la rue Boyer. Les toiles présentent un humain dont la tête est constituée de nourritures. L’idée derrière ces œuvres était de montrer comment Moridja Kitenge Banza a pu être perçu par un homme rencontré à l’adolescence dans son pays natal.

«Je me souviens de ce monsieur qui souffrait de [problèmes de] santé mentale. Dans mon pays, c’est très mal vu. Il venait souvent chez nous pour qu’on lui offre à manger. On lui donnait nos restes. J’ai voulu m’imaginer comment il me verrais si j’étais dans sa tête », raconte l’artiste.

L’exposition est présente à la maison de la culture Claude-Léveillée jusqu’au 29 août prochain.

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