La Ligue des droits et libertés célèbre ses 60 ans tout en couleurs
L’auteur de bandes dessinées Jimmy Beaulieu à peint une murale sur le bâtiment de la piscine René-Goupil, dans le district de Saint-Michel, afin de rendre hommage aux mouvements sociaux et aux luttes menées pour les droits humains et la justice sociale. Cette œuvre d’art public produite par MU reflète les activités de mobilisation auxquelles participe la Ligue des droits et libertés depuis maintenant 60 ans.
C’est le 12 octobre, à l’occasion du 60e anniversaire de la Ligue des droits et libertés (LDL), un organisme sans but lucratif, indépendant et non partisan, dont les actions et réflexions sont axées sur la défense et la promotion de l’universalité, l’indivisibilité et l’interdépendance des droits, que la murale a été inaugurée.
«Ce n’est vraiment pas anodin que cette murale s’installe à Saint-Michel. Ce quartier a souvent été au carrefour de plusieurs luttes pour les droits humains», a souligné la présidente de la LDL, Alexandra Pierre.
Mme Pierre considère que cette «magnifique œuvre très colorée» représente bien «la façon sérieuse mais festive avec laquelle [la Ligue des droits et libertés] aborde les droits» et sensibilise la population «à l’importance du respect de tous les droits humains et des mouvements sociaux pour atteindre une société plus juste».
«Manifester, c’est l’exercice même de la liberté d’expression et de réunion. Manifester est un moyen accessible de faire reconnaître, de faire réclamer l’ensemble des droits de la personne dans l’espace public, que ce soit le droit à l’éducation, à la culture, à l’égalité, etc.», a-t-elle déclaré.
Une œuvre «solaire et chaleureuse»
La murale en question est un triptyque. Sur les briques est illustrée une journée de manifestation: la préparation en matinée, la manifestation en après-midi et la fraternisation dans le parc le soir.
Ce choix artistique a été largement influencé par la nature même du métier de Jimmy Beaulieu, soit celui de bédéiste. «La bande dessinée, c’est de faire du dessin avec du temps», a affirmé l’artiste.
Quant au message porté par l’œuvre, M. Beaulieu explique qu’il l’a nommée «Et ainsi de suite pour démontrer que c’est un travail qui ne sera jamais terminé».
«Il va toujours y avoir une lutte à faire. Mais pendant ce combat, il y a de la solidarité, de l’amour, des partenariats, de la collaboration, de la coopération et de la communication. Il y a beaucoup de liens qui se créent», a-t-il conclu.