Syrie: toutes les cibles auraient été atteintes
WASHINGTON — Les missiles des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni ont frappé le coeur de l’arsenal chimique syrien dans le cadre d’une démonstration de force visant à punir le régime du président Bachar el-Assad pour l’attaque chimique qu’il aurait menée contre des civils la semaine dernière et à le dissuader de recourir à un tel moyen à l’avenir.
«Un raid parfaitement exécuté. Les résultats n’auraient pas pu être meilleurs. Mission accomplie!», a écrit le président américain, Donald Trump, sur Twitter samedi, après avoir décidé pour la deuxième fois en deux ans de lancer des missiles contre la Syrie.
La Russie et l’Iran, les alliés du gouvernement syrien, ont qualifié les frappes effectuées vendredi soir de «crime militaire» et «d’acte d’agression» pouvant potentiellement aggraver la crise humanitaire dans le pays déchiré par la guerre civile depuis sept ans.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir plus tard samedi à la demande de Moscou.
«Les bonnes âmes ne seront pas humiliées», a affirmé Bachar el-Assad sur Twitter alors que des centaines de Syriens s’étaient rassemblés à Damas, la capitale, pour brandir des signes de victoire et des drapeaux afin de défier Washington, Paris et Londres après les frappes.
Les bombardements ont «atteint toutes les cibles», a pour sa part déclaré la porte-parole du Pentagone, Dana White, en conférence presse samedi, contredisant les déclarations de l’armée russe selon lesquelles la défense aérienne de la Syrie a intercepté 71 des 103 missiles lancés par les forces américaines, les françaises et britanniques.
Le lieutenant-général Kenneth McKenzie, le directeur de l’état-major interarmées du Pentagone, a indiqué qu’aucun avion ou missile impliqué dans l’opération n’avait été inquiété par la défense aérienne syrienne.
Il a précisé que 105 missiles avaient été lancés contre 3 cibles et que les États-Unis n’avaient pour le moment reçu aucun rapport faisait état de victimes civiles.