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Le patron de Starbucks veut apaiser la controverse

Protesters gather outside a Starbucks in Philadelphia, Sunday, April 15, 2018, where two black men were arrested Thursday after Starbucks employees called police to say the men were trespassing. The arrest prompted accusations of racism on social media. Starbucks CEO Kevin Johnson posted a lengthy statement Saturday night, calling the situation "disheartening" and that it led to a "reprehensible" outcome. (AP Photo/Ron Todt) Photo: The Associated Press

PHILADELPHIE — Starbucks veut ajouter de la formation pour les gérants de ses cafés au sujet du «biais inconscient», a indiqué lundi le chef de la direction de la chaîne américaine, pendant que des militants manifestaient devant l’établissement de Philadelphie où deux Afro-Américains ont été arrêtés après que des employés ont estimé que leur présence était illégale.

M. Johnson, qui a qualifié les arrestations de «répréhensibles», s’est déplacé à Philadelphie au cours du week-end lorsque la vidéo de l’incident a commencé à devenir virale. Il a dit espérer pouvoir rencontrer les deux hommes dans les prochains jours afin de pouvoir leur présenter des excuses en personne.

«J’aimerais avoir une discussion avec eux et l’occasion de les écouter en montrant de la compassion et de l’empathie pour l’expérience qu’ils ont vécue», a expliqué M. Johnson, qui dirige l’entreprise de Seattle depuis environ un an. Un avocat des deux hommes qui ont été arrêtés n’était pas immédiatement disponible pour commenter la situation.

L’incident a fortement écorché l’image de Starbucks, puisque la chaîne de cafés fait la promotion de ses établissements comme des lieux de rassemblement pour les différents quartiers où ils se trouvent, où tous sont bienvenus. Dans la foulée du partage en ligne de la vidéo de l’incident, le mot-clic #BoycottStarbucks a gagné en popularité sur le réseau social Twitter.

Puis, lundi, environ une vingtaine de manifestants se sont présentés au café de Philadelphie, en scandant des slogans dénonçant ce qu’ils estiment être le racisme de Starbucks. Un vice-président régional de l’entreprise qui a tenté de discuter avec les manifestants s’est fait répondre par des cris.

«Nous ne voulons pas que ce Starbucks fasse d’argent aujourd’hui. C’est notre objectif», a affirmé Abdul-Aliy Muhammad, un des organisateurs de la manifestation et cofondateur du groupe Black and Brown Workers Collective.

Au cours du week-end, des manifestants ont réclamé le congédiement de l’employé qui a contacté les policiers ayant arrêté les deux hommes, jeudi. Starbucks n’a pas immédiatement répondu aux demandes pour confirmer les informations de certains médias rapportant que le gérant qui a appelé la police avait quitté l’entreprise depuis.

Selon des responsables, on aurait dit aux policiers que les deux hommes étaient entrés dans le café pour demander s’ils pouvaient aller aux toilettes, ce qui leur a été refusé parce qu’ils n’avaient rien acheté. Ils auraient ensuite refusé de s’en aller.

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