L'ETA annonce la dissolution de ses structures
MADRID — Le groupe militant basque ETA annonce mercredi, dans une lettre transmise aux institutions basques et aux groupes de la société civile, «la dissolution complète de toutes ses structures».
Dans la lettre publiée par le quotidien en ligne eldiario.es, l’ETA admet avoir été incapable de résoudre le «conflit politique» basque.
La lutte armée de l’ETA pour la création d’un État basque indépendant dans le nord de l’Espagne et le sud de la France a fait 853 morts au fil de six décennies, selon le bilan des autorités espagnoles. Le groupe a aussi fait 2600 blessés et kidnappé 86 personnes.
Le groupe a notamment assassiné en 1973 le premier ministre Luis Carrero Blanco, le dauphin du général Francisco Franco.
Au moins 60 autres personnes ont été exécutées par les escouades de la mort créées par le gouvernement espagnol pour éliminer les militants de l’ETA.
La décision, prévient l’ETA, ne «règle pas le conflit qui existe entre le Pays basque, l’Espagne et la France».
Un groupe qui représente les victimes de l’ETA a témoigné d’un grand scepticisme face à l’annonce de mercredi.
Le ministre de l’Intérieur espagnol Juan Ignacio Zoido a promis de poursuivre les enquêtes sur les crimes non résolus qui sont attribués à l’ETA. Il a dit que la police «continuera à pourchasser les terroristes, où qu’ils se trouvent».
La lettre est datée d’il y a deux semaines, une situation qui demeure inexpliquée. Le gouvernement régional basque a dit à l’Associated Press l’avoir reçue «il y a quelques jours».
Au moins 358 crimes attribués à l’ETA n’ont jamais été élucidés.