Trump, climatosceptique fidèle à lui-même, conseille à Greta Thunberg de se «détendre»
Le président américain Donald Trump a ironisé jeudi sur la «colère» de la jeune militante suédoise Greta Thunberg sur le climat, lui conseillant de se «détendre» et d’aller au cinéma.
«C’est ridicule», a réagi le président américain à un tweet la félicitant d’avoir été désignée la veille «personnalité de l’année» par le magazine Time.
«Greta doit apprendre à gérer sa colère et puis aller voir un bon vieux film avec un(e) ami(e)!», a-t-il poursuivi. «Détends-toi, Greta, détends-toi!», a conclu Donald Trump qui a retiré les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat.
Rapidement, l’adolescente, a ironisé sur la déclaration présidentielle en mettant à jour sa biographie sur son compte Twitter. «Une adolescente apprenant à gérer sa colère. Actuellement en train de se détendre et de regarder un bon vieux film avec un(e) ami(e)», se décrit-elle actuellement sur le réseau social.
À 16 ans, Greta Thunberg, qui a dit publiquement souffrir d’une forme légère d’autisme, est devenue mercredi la plus jeune «personnalité de l’année» du magazine Time.
En quelques semaines, elle s’est imposée comme l’égérie de la lutte contre le réchauffement climatique et le symbole de toute une génération excédée par l’inaction de la classe politique.
«Ouah, c’est incroyable, je partage ce grand honneur avec tous ceux du mouvement #FridaysForFuture et les militants du climat partout», a-t-elle réagi mercredi sur Twitter après l’annonce du magazine américain.
Lors d’un sommet de l’ONU sur le climat en septembre, elle s’en était prise, dans un discours accusateur resté dans les mémoires, aux puissants de la planète.
Des images d’elle tançant d’un regard noir le climato-sceptique Donald Trump dans les couloirs de l’ONU avaient été reprises par les médias aux quatre coins du monde.
Donald Trump avait réagi avec ironie sur son réseau social préféré en écrivant: «Elle a l’air d’une jeune fille très heureuse qui regarde vers un avenir merveilleux et souriant. Tellement agréable à regarder!»
La prestigieuse distinction du magazine Time avait été attribuée à l’ancien homme d’affaires new-yorkais en 2016.
L’année suivante, quelques jours avant que ne soit révélé que Donald Trump n’était que deuxième du classement, il avait affirmé, visiblement vexé, que Time l’avait appelé pour lui dire qu’il serait «probablement» renommé, mais qu’il avait «décliné» l’offre.