Soutenez

Idan Raichel, un autre visage d’Israël

Photo: Collaboration spéciale

Sa musique ouvre une fenêtre sur un Israël dont les manchettes parlent peu, un pays où des cultures venues de tous les horizons forment une nouvelle nation. Voilà 10 ans qu’Idan Raichel fait la guerre à la guerre à la pointe de ses instruments, chantant la diversité humaine là où le monde a soif de paix. Métro s’est entretenu avec l’artiste à l’occasion de son passage à Montréal.

Votre musique est un reflet du peuple israélien, qui a afflué des quatre coins du monde pour venir s’établir dans le «pays qui s’est fait en un jour». Est-ce que le partage culturel est le moteur de votre projet?
Dès le départ, notre but a été d’amener plusieurs artistes ensemble pour faire fi des frontières et créer des ponts entre les cultures. Jusqu’à maintenant, plus de 95 collaborateurs ont participé au Idan Raichel Project. Notre souhait à tous dans ce projet, c’est que les gens découvrent un autre visage de notre côté du monde grâce à notre musique.

Comment expliquez-vous l’engouement que votre projet a suscité en Israël?
Le Idan Raichel Project a été le premier à porter la voix des minorités dans la musique commerciale. Nous avons amené les communautés marocaine, éthiopienne et israélo-palestinienne sur le devant de la scène israélienne. Avant, aucune de ces nations n’avait d’écho dans la musique mainstream.

[pullquote]

Et c’est lorsque vous les avez réunies que ces minorités ont trouvé une voix pour se faire entendre. N’est-ce pas là l’expression musicale de ce que pourrait être la région si chacun collaborait avec l’autre?
Si les gens sortaient dans la rue pour exiger la paix, les dirigeants seraient forcés d’obtenir la paix. Mais les cultures du Proche-Orient se connaissent mal. La chose qui importe le plus, à mes yeux, c’est que les systèmes d’éducation de la région enseignent la richesse culturelle de leurs voisins; qu’en Israël, l’école apprenne aux élèves à apprécier l’art palestinien ou le cinéma syrien; qu’en Palestine, les écoliers commencent à aimer le théâtre israélien et qu’en Syrie, les gens côtoient l’économie et la technologie de mon pays. C’est à cette condition qu’une paix durable sest possible.

L’école n’apprend rien de tout cela aux enfants?
Non. Depuis toujours, chacun négocie la paix pour qu’il n’y ait plus la guerre. Bien sûr qu’il faut arrêter la guerre, mais il faut surtout que les gens désirent la paix par volonté d’aller à la rencontre de l’autre. Pour cela, il faut que chacun réalise la richesse qui peut naître d’une réelle collaboration entre les peuples.

Idan Raichel Project
Dimanche 11 mai
Au Théâtre St-Denis

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.