Évaluateur en bâtiment : un équilibre entre travail de terrain et bureau
S’inspirant d’une liste compilant les domaines professionnels où l’on trouve le plus de gens présentant des troubles de la personnalité, Métro a voulu dresser le portrait de cinq domaines où la performance compte. Les professions de PDG, d’avocat, de journaliste, de vendeur et de chirurgien sont donc ici analysées brièvement.
CV
- Nom : Maxime Fournier
- Formation : DEC en technologie de l’estimation et de l’évaluation en bâtiment, cégep Montmorency
- Employeur au moment de l’entrevue : À son compte, pour les Évaluations immobilières du Grand-Montréal
- Dans la profession depuis : 1999
Pourquoi avez-vous choisi la profession d’évaluateur en bâtiment?
Je suis devenu évaluateur un peu par hasard. Au moment de m’inscrire au cégep, je ne savais pas du tout quel domaine choisir. Je me suis donc laissé influencer par les bonnes perspectives d’emploi en estimation et évaluation du bâtiment. Au départ, je pensais plutôt me diriger vers l’estimation. Mais à la suite d’un stage dans ce domaine, je me suis rendu compte que les estimateurs font principalement du travail de bureau. Or, j’ai besoin de bouger et d’aller sur le terrain. J’ai donc finalement opté pour l’évaluation.
Quelles sont les principales tâches d’un évaluateur en bâtiment?
Lorsque je reçois une demande d’évaluation, que ce soit d’un particulier ou d’une institution financière, je me rends sur les lieux afin de procéder à la visite intérieure et extérieure du bâtiment. Je pose aussi des questions aux propriétaires, par exemple sur le revenu provenant des loyers, s’il y a lieu. Par la suite, je détermine la valeur du bâtiment selon différentes méthodes. Enfin, je dois écrire et justifier mes conclusions dans un rapport, que je remets au client.
Quelles qualités un évaluateur en bâtiment doit-il posséder?
On doit avoir beaucoup de jugement. Il faut aussi être capable de travailler sous pression, parce qu’on fait souvent affaire avec des institutions financières qui nous demandent de respecter des délais serrés. Avoir un bon français est également un atout, puisqu’un rapport bien écrit est toujours plus crédible. Enfin, comme on travaille avec le public, on doit faire preuve d’entregent et de courtoisie.
Quels aspects de votre travail préférez-vous?
Ce qui me plaît particulièrement, c’est l’équilibre entre le travail sur le terrain et le travail au bureau. J’aime sortir et rencontrer des gens, mais parfois, j’ai aussi besoin de ma bulle.
Quels sont les points négatifs ou les difficultés liés à votre travail?
À la longue, travailler sous pression, ça peut être fatigant. Et puis, comme j’ai ma propre compagnie, j’investis beaucoup d’heures dans mon travail. Il faudrait d’ailleurs que j’embauche quelqu’un pour répondre à la demande…
Plusieurs chemins mènent à la profession d’évaluateur
Au Québec, les professions d’estimateur et d’évaluateur en bâtiment ne sont pas réglementées. Des diplômés en génie civil, en architecture ou en mécanique du bâtiment peuvent donc exercer ces métiers. Toutefois, la formation qui répond le plus adéquatement aux exigences de ce milieu est le diplôme d’études collégiales (DEC) en technologie d’estimation et d’évaluation du bâtiment. Ce programme, d’une durée de trois ans, permet de se spécialiser dans l’un des deux domaines.
S’ils le désirent, les détenteurs d’un DEC en technologie d’estimation et d’évaluation du bâtiment peuvent poursuivre leur formation aux études supérieures dans un domaine comme l’architecture, l’urbanisme, ou encore en génie de la construction. Certaines universités peuvent même leur reconnaître des crédits.
De nombreux programmes de spécialisation sont également offerts, tant au niveau collégial qu’universitaire. Les estimateurs peuvent notamment tirer profit d’une attestation d’études collégiales (AEC) en techniques de gestion de projet. Les évaluateurs peuvent quant à eux parfaire leurs connaissances grâce à un certificat en immobilier, par exemple.
Les candidats qui possèdent un diplôme d’études secondaires et qui ont interrompu leurs études pendant deux sessions consécutives, ou qui ont fait au moins une année d’études postsecondaires peuvent aussi s’inscrire à différentes AEC ayant un lien avec l’estimation ou l’évaluation en bâtiment.
Les estimateurs et les évaluateurs titulaires d’un DEC ont la possibilité de devenir membres de l’Ordre des technologues du Québec. Cette affiliation n’est pas obligatoire, mais elle permet d’obtenir une certaine reconnaissance et peut donner accès à de meilleurs postes.
Les évaluateurs qui ont fait des études universitaires pertinentes peuvent quant à eux s’inscrire à l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec.