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Le vaccin de Pfizer efficace sur le variant anglais, affirme la compagnie

Une volontaire reçoit un candidat-vaccin contre la COVID-19.
Photo: Joe Raedle/Getty Images

L’apparition d’un nouveau variant du coronavirus en Angleterre ne mettrait pas en danger l’efficacité du vaccin de Pfizer/BioNTech. C’est du moins la conclusion d’une étude interne menée par le fabricant.

Parue mercredi matin sur le site BioRxiv, l’étude – publiée par des chercheurs de Pfizer/BioNTech – n’a pas encore été révisée par des pairs. Elle signifie toutefois, qu’il est «improbable que le [variant anglais] échappe aux effets du vaccin».

Mené auprès de 16 participants, l’exercice n’a pas trouvé de différence dans l’effet du vaccin sur le virus d’origine et sur celui qui est apparu au Royaume-Uni à la fin 2020.

Le variant britannique a déjà atteint quelques Canadiens. Mardi, le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, confirmait que cinq Québécois l’ont contracté.

Selon les données les plus récentes, cette souche ne serait pas plus violente. Or, son taux de reproduction se situerait autour de 1,5. Si 100 personnes contractent ce variant anglais, elles infecteront 150 personnes, et ainsi de suite.

Il s’agit d’un taux 50% plus élevé que celui du coronavirus originel.

Toujours bon, reporter la deuxième dose?

Par ailleurs, dans un autre développement scientifique sur le vaccin, un groupe d’hôpitaux israéliens a annoncé la semaine dernière que le vaccin Pfizer/BioNTech avait montré une efficacité d’environ 33%, quatorze jours après l’administration d’une première dose. L’étude a été mené auprès de 200 000 participants.

C’est un taux beaucoup plus bas que celui de 92% auquel référait le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) dans ses plus récentes recommandations. Recommandations que Québec a suivi à la lettre en décidant de reporter l’administration d’une deuxième dose du vaccin.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) garde le cap. Dans une réponse écrite fournie à Métro, mercredi, la relationniste Marie-Claude Lacasse a entretenu un doute sur la validité des données israéliennes.

«Nous recommandons la prudence dans l’analyse de ces informations, a-t-elle indiqué. Les données rapportées dans les journaux sur la vaccination en Israël n’ont pas été publiées dans une publication scientifique revue par les pairs. Il est donc difficile de statuer sur leur interprétation.»

Le MSSS surveille de prêt les données d’efficacité vaccinale, ajoute-t-elle. Entretemps, ce sont les recommandations du CIQ qui priment.

«Le CIQ maintient sa recommandation que la stratégie de vaccination contre la COVID-19 au Québec, en contexte de pénurie de vaccins et de circulation du virus à un niveau élevé, soit d’offrir une 1re dose de vaccin au plus grand nombre de personnes appartenant aux six premiers groupes prioritaires», a récemment indiqué le groupe dans un avis écrit.

Offrir une deuxième dose au Québec pourrait attendre jusqu’à 90 jours.

«Si on peut la donner avant, on va le faire», avait signalé jeudi dernier le conseiller médical stratégique à la Santé publique, Richard Massé.

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