Techno au Féminin: les femmes pour changer le monde
Environ 250 étudiantes montréalaises se sont présentées à la deuxième édition de l’événement Techno au Féminin. Organisée par Concertation Montréal, la rencontre jette une lumière sur l’apport des femmes dans un secteur encore largement dominé par la gente masculine.
Le thème de cette année, «l’intelligence artificielle pour changer le monde», interrogeait les effets de la technologie dans le futur de notre société.
Pour parler de ces enjeux, des pionnières dans leurs domaines. Entre autres: Valérie Bécaert, directrice du groupe de recherche montréalais Element IA, Joelle Pineau, à la tête du laboratoire de recherche sur l’IA de Facebook à Montréal, ou encore Ravy Por, conseillère en «intelligence d’affaires» chez Desjardins et fondatrice de l’association Héros de chez nous.
«Il y a encore de nombreuses places à prendre dans ces domaines en pleine expansion. Aux femmes de trouver et de prendre la leur!» – Valérie Bécaert, directrice du groupe de recherche montréalais Element IA.
Les femmes ne représentent encore que 22% de l’ensemble des professionnels travaillant dans l’intelligence artificielle, selon des études menées par Linkedin. Ces chiffres descendent encore sous les 10% lorsque l’on s’attarde sur les sous-domaines de cette technologie.
«Démystifier la technologie»
Les nouvelles technologies de rupture, dont l’intelligence artificielle, représenteront une partie intégrante de notre monde dans les années à venir. C’est pourquoi il est si important d’y intégrer les femmes selon Francine Verrier, présidente du mouvement montréalais Les Filles & le Code, directrice des relations avec la collectivité à l’ÉTS et administratrice et vice-présidente de Concertation Montréal.
«Il est impossible pour nous d’imaginer une économie sans femmes», explique-t-elle. «Nous voulons, avec ce type d’événement, montrer aux jeunes femmes qu’une carrière dans la technologie est possible. Elles doivent le voir à travers des modèles inspirants, comme les intervenantes que nous recevons aujourd’hui.»
«La technologie n’a rien d’unidimensionnel», ajoute Valérie Bécaert. «C’est un moteur de notre société. Tout le monde doit pouvoir s’y intéresser ou s’impliquer.»
La sororité, clé de la réussite?
L’importance du réseau ne doit pas être négligée, selon les professionnelles présentes.
«Comptez sur vous. Parlez, réseautez, et serrez vous les coudes!», s’est enthousiasmée Carolina Bessega, co-fondatrice de Stradigi AI lors du panel d’ouverture.
Valérie Bécaert marque son accord avec la première. «Je pense que le sens de solidarité entre les femmes est bien plus fort que celui des hommes. C’est une force que nous devons exploiter.»