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Bioshock Infinite : un délice!

Photo: Collaboration spéciale

Nous sommes en 1912 dans la ville flottante de Columbia. À l’aide de ballons et de réacteurs, ses immeubles et ses structures jouissent de l’apesanteur, déjouant ainsi les lois de la gravité grâce à la lévitation quantique. Construite en 1900, elle se voulait la preuve que le gouvernement américain était militairement et technologiquement supérieur au reste du monde.

Impliqué dans un scandale international, l’Éden nuagique est désavoué par le président américain et sombre dans l’oubli.

Nous campons Booker DeWitt, un ex-détective privé de la Pinkerton National Dectective Agency devenu chasseur de primes. Notre mission est de retrouver la jeune Elizabeth, disparue il y a 15 ans et prisonnière à Columbia.

La richesse du scénario surprend. Cette uchronie basée sur des faits historiques regorge de subtilités. Elle nous transporte dans une réalité parallèle ou le racisme, la xénophobie et les bienfaits de la cigarette, même pour les enfants, font partie d’une matérialité quotidienne acceptée et «normale». La ville est belle… Bioshock infinite nous amène à réfléchir à la manipulation des masses, la corruption (tiens, tiens) et sur les abus de pouvoir.

Les environnements sont superbes et témoignent d’un grand souci du détail. La propagande omniprésente contribue beaucoup à nous faire comprendre dans quel univers tordu nous évoluons. Certains élixirs nous procurent une puissance surhumaine. L’invocation d’une nuée de corbeaux meurtriers devient très pratique face à une horde d’ennemis sans merci. L’option de lancer des boules de feu ou prendre le contrôle d’un garde ou de son nid de mitraillettes offre des combats amusants. L’exploration nous fait découvrir des pièces d’argent et des améliorations pour nos divers équipements. C’est assez classique comme approche.

Dans ce monde à saveur «steam punk», à l’aide d’un crochet létal, glisser sur les rails des téléphériques reliant les différentes portions de la ville, rend l’expérience exaltante. Il faut d’excellents réflexes afin de sauter au bon endroit, au bon moment. C’est réussi.

La grande force de Bioshock Infinite, c’est son allégorie. La portion jeu de tir est correcte, quoique parfois répétitive. À mon humble avis, un peu plus de surprises aurait été apprécié. C’est un  titre de premier ordre, même s’il est un peu prévisible par moments.

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