L'œil citoyen d'Umanity
La nouvelle application de la firme 2XM Interactive, Umanity, permet aux utilisateurs d’iPhone de prendre une photo géolocalisée et de la publier sur l’internet avec un court message. Y a-t-il beaucoup de monde au Festival de jazz? Y a-t-il une file devant l’Apple Store? De quoi ont l’air les rues de Tripoli? Voilà quelques exemples de questions auxquelles il pourrait être possible de répondre grâce à cette application prometteuse.
Plus que de la géolocalisation
La géolocalisation permet d’indiquer sur une carte où une photo a été prise. Celle-ci est obligatoire dans Umanity, et même s’il est possible de consulter les photos du service sur le web (à l’adresse Umanity.in), un appareil mobile équipé d’une puce GPS est essentiel pour pouvoir y transférer de nouvelles images.
Ce qui distingue Umanity des autres applications de partage de photos est également son intégration de ce qu’il conviendrait d’appeler la temporalisation. Il est possible de rechercher des photos de Montréal sur Flickr, mais Umanity est beaucoup plus précis dans le temps et dans l’espace. Il permet par exemple de rechercher des photos prises sur la rue Sainte-Catherine dans les dernières heures, ou il y a quelques semaines lors d’une manifestation.
Un réseau pas vraiment social
Étonnamment, Umanity est une application très peu sociale, malgré le fait que son contenu est généré par le public. Il n’y a donc aucun lien d’amitié entre les «uman», le nom donné aux usagers, et il est même impossible de parcourir les photos d’un utilisateur particulier. Voilà qui devrait plaire à ceux qui regrettent le manque habituel de vie privée dans les réseaux sociaux
L’Å“uf ou la poule?
Malgré tout son potentiel, le succès est toutefois loin d’être garanti pour Umanity. En effet, pour être vraiment intéressante, une application du genre doit bénéficier d’un grand nombre d’utilisateurs, ce qui n’est évidemment pas le cas d’un réseau social naissant. Ce défi n’est toutefois pas unique à Umanity, et plusieurs autres ont réussi à traverser ces premiers temps difficiles. L’utilisation de Twitter en 2006, alors que le réseau en était encore à ses balbutiements, était par exemple beaucoup moins gratifiante que maintenant, ce qui n’a pas empêché les premiers utilisateurs de persévérer. Les prochains mois seront donc cruciaux pour le succès de l’application montréalaise.