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Mortal Kombat X va-t-il trop loin?

Photo: Warner bros.

Depuis mardi, il est possible de se procurer Mortal Kombat X. Un jeu vidéo de combats dont les origines remontent à 1992. Déjà à l’époque, le jeu avait soulevé la controverse en raison de la violence extrême qu’on y retrouvait.

En 2015, les studios de NetherRealm n’ont pas changé une formule gagnante. Leur dernier jeu de combats mortels pousse plus loin que jamais la découverte du corps humain. Sectionnements, démembrements et éviscérations, voilà une partie du menu de Mortal Kombat X.

Autopsie d’une franchise à succès
La série Mortal Kombat a frappé l’imaginaire de toute une génération. En 1992, nous étions tous sans mots devant la qualité visuelle du premier chapitre de la série. Le jeu proposait un choix de sept combattants, numérisés à partir de séquences vidéo, ce qui offrait un réalisme peu commun à l’époque. Le nom du jeu est bien clair, il s’agissait de combats mortels, sanglants à souhait et où nous pouvions achever notre adversaire après l’avoir mis K.-O. Nous disposions de quelques secondes afin d’appuyer sur une combinaison de touches et de déclencher l’exécution. Encore aujourd’hui, les fans de la série se souviennent de leur réaction quand ils ont vu pour la première fois Sub-Zero arracher la tête (et la colonne vertébrale) de son opposant.

Il reste que 23 ans plus tard la série Mortal Kombat a presque toujours offert de bons jeux. Des combats percutants, une dose incroyable de sang (à rendre jaloux Héma-Québec) et les fameuses «Fatalities». Si on ajoute à ça une bonne jouabilité, des graphiques au goût du jour, des déclinaisons en machines d’arcade et sur à peu près toutes les consoles de jeu, pas étonnant qu’on ait vendu plus de 32,5 millions de copies à ce jour.

Mortal Kombat n’est pas destiné aux enfants
Avec pareil nom, il est difficile de s’y méprendre: Mortal Kombat X N’EST PAS POUR LES ENFANTS. Il se trouvera pourtant des parents assez stupides pour le mettre entre les mains de leurs tout-petits. Si la violence de Mortal Kombat a pu avoir un effet positif sur l’industrie du jeu vidéo, c’est qu’en 1994 un groupe de développeurs et de distributeurs a créé l’«Entertainment Software Rating Board», un organisme d’attribution de cotes pour les jeux. Exactement comme un film peut être réservé aux 18 ans et plus, les jeux reçoivent une cote, et l’ESRB évalue aussi leurs thèmes et la nature des interactions qu’on y retrouve. Vous pouvez donc acheter un jeu espiègle «EC» pour jeunes enfants, jusqu’à un jeu pour adultes de «sang et carnage» classé «A».

Où en sommes-nous?
En 2011, on a relancé la franchise, avec un neuvième chapitre intitulé simplement Mortal Kombat. Une sorte de retour aux sources. On avait trouvé une façon de nous ramener aux origines du jeu de 1992. L’histoire du «X» s’inscrit dans la continuité de l’édition 2011, et on nous promet un bond de 25 ans dans le futur. Honnêtement, nous n’achetons pas ces jeux pour l’histoire. Même si nous souhaitons qu’elle soit riche et intrigante, ce que nous voulons avant tout, c’est des combats, du sang et des personnages. Et les joueurs ne seront pas déçus. Les créateurs ont jusqu’à maintenant fait place à 29 combattants, chacun possédant 3 styles de jouabilité. Des vieux de la vielle comme Scorpion, Sub-Zero, Raiden et Liu Kang. Des revenants comme Kung Lao, Reptile et Goro. On découvrira aussi des enfants de vieux personnages, comme Cassie Cage, fille de Johnny Cage et Sonya Blade, et il y aura deux superstars du grand écran: directement de l’espace, Predator; et un des maîtres de l’épouvante, Jason Voorhees, avec son masque de gardien de but.

Tout est là pour faire parler, choquer et créer la controverse. On peut se demander si cette fois la série Mortal Kombat est finalement allée trop loin?

Disponible maintenant sur PS4, Xbox One, PC

  • Classé M pour adulte (violence, sang, carnage et langage ordurier)
  • Prix : 69,99 $

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