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Aucun lien entre crime et immigration, selon une étude de McGill

Photo: iStock

Une étude menée par un professeur d’économie de l’Université McGill remet en question le lien entre crime et immigration.

La recherche menée par Nicolas Ajzenman se base sur l’exemple du Chili, qui a vu sa proportion de migrants tripler en moins de trois ans. Ces derniers viennent principalement du Venezuela et de Haïti.

«Notre recherche démontre que les inquiétudes des citoyens et gouvernements sur la relation potentielle entre immigration et crime au Chili se trouvent à être infondées, ce qui a des implications importantes pour la politique», soutient le chercheur.

Fausse causalité

L’étude a aussi démontré que les gens qui sont plus exposés à l’immigration ont plus tendance à citer la criminalité comme leur principale préoccupation.

Cette perception persiste même s’ils ne sont pas plus susceptibles d’être victimes de crime qu’avant l’arrivée de migrants et que les taux d’homicide n’augmentent pas de manière disproportionnée dans leurs municipalités. En plus des inquiétudes, la recherche témoigne d’une hausse de l’achat d’alarmes et d’autres services de sécurité dans ces secteurs, surtout quand les nouveaux arrivants ont un niveau d’éducation moindre.

Les données récoltées permettent aussi à M. Ajzenman de souligner que les immigrants d’origine européenne reçoivent un traitement différent à leur arrivée et qu’ils suscitent généralement moins d’inquiétudes quant à la criminalité dans leurs secteurs d’installation.

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