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Benn a aidé le travail de Julien derrière le banc

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Ce n’est pas encore parfait — loin s’en faut — mais graduellement, le Canadien de Montréal reprend des couleurs. Certains indices tendent à le prouver, comme le fait que Max Pacioretty compte autant de buts — trois — lors des cinq derniers matchs que pendant les 11 premiers de l’équipe, ou que Brendan Gallagher combine combativité — ce qui fait rarement défaut dans son cas — et productivité offensive.

Au cours des récents matchs, Jordie Benn est un autre joueur qui a relevé le niveau de son jeu d’un cran, au point de commencer à ressembler au défenseur qui avait fait si belle impression à partir du moment où Marc Bergevin l’a séparé de son frère Jamie à Dallas à la date limite des transactions, en février dernier.

Dans la victoire de 3-2 contre les Golden Knights de Vegas, mardi au Centre Bell, Benn s’est même permis une première performance de deux points depuis le 13 décembre 2016, et la cinquième de sa carrière.

Si une telle productivité est plutôt rare de la part du sympathique défenseur, Benn a réalisé quelque chose que l’on ne voit pas tous les jours en récoltant deux points sur les deux premiers buts du Canadien, marqués à forces égales, tout en affichant un ratio défensif de plus-1 sur ces deux buts.

«Je pense que c’est la quatrième fois de ma carrière que ça m’arrive, et ça commence à m’agacer, a-t-il lancé mardi, en faisant allusion à la longue passe qu’il a effectuée de derrière son filet — qui ressemblait davantage à un dégagement — et qui a mené au premier but du match, celui de Gallagher au milieu du premier vingt.

«Je fais un jeu, je me dirige vers le banc et l’équipe marque. Au moins, ça me donne la chance de manifester ma joie avec mes coéquipiers!», a-t-il ajouté en rigolant.

Au-delà de ses deux points, Benn a passé plus de temps que quiconque sur la patinoire — 25 minutes 51 secondes — a distribué trois mises en échec et bloqué cinq tirs adverses, des aspects auxquels Benn accorde beaucoup plus d’importance que ses buts et ses mentions d’aide.

Et c’est probablement la même chose pour son entraîneur-chef.

«C’est sûr que ses deux points, ça donne un peu plus d’attention à son jeu, mais ça reste que depuis une semaine et demie, c’est un joueur qui joue beaucoup mieux», a analysé Claude Julien après la victoire du Tricolore.

En affichant stabilité et solidité à la ligne bleue, Benn permet à Julien d’avoir plus de latitude dans l’utilisation de ses défenseurs. On l’a vu mardi, alors que Shea Weber a joué pendant un peu plus de 24 minutes, alors qu’il avait passé en moyenne 29 minutes sur la patinoire lors des matchs de samedi et dimanche, à Winnipeg et à Chicago.

Par ailleurs, Victor Mete est devenu beaucoup moins visible dans tous les sens du mot, étant utilisé pendant moins de neuf minutes contre les Golden Knights.

«C’est du ‘coaching’, a répondu Julien, après le match contre les Golden Knights, au sujet de l’utilisation de Mete. Il ne faut pas oublier que c’est un jeune qui a joué beaucoup de hockey depuis le début de l’été, que ce soit ici au camp de perfectionnement, au camp d’Équipe Canada junior, au camp des recrues. Un moment donné, ça ne lui fait pas de tort d’avoir un peu moins de glace.»

Interrogé à ce sujet après l’entraînement de mercredi, Mete n’avait aucunement l’intention de s’apitoyer sur son sort et disait se sentir très bien physiquement, malgré toutes les heures passées sur la glace au cours des deux derniers mois.

«Ils prennent des décisions pour une raison. Il s’est passé beaucoup de choses depuis le mois de septembre et ils (les dirigeants) savent ce qu’il y a de mieux pour moi.

«C’est sûr que je veux jouer le plus souvent possible, a enchaîné Mete, mais tout ce que je peux faire, c’est de sauter sur la glace, créer des occasions de marquer pour ensuite jouer plus régulièrement. Mais je ne peux pas me plaindre. Je suis toujours ici et je joue.»

Mete reconnaît cependant qu’une utilisation sporadique nécessite un effort de concentration accru.

«C’est plus difficile parce que vous n’avez pas un tour régulier sur la glace et vous ne savez pas à quel moment vous allez sauter dans la mêlée. Mentalement, il faut rester prêt et s’assurer de faire de bons jeux.»

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