'Ovy' en voie de connaître une saison de 50 buts
ARLINGTON, Va. — Si vous regardez attentivement Alex Ovechkin cette saison, vous verrez peut-être ce qu’observe Barry Trotz.
«Visuellement, (il) ne fait que patiner, a expliqué l’entraîneur-chef des Capitals de Washington. Quand il patine, il est efficace. Je crois simplement qu’il patine mieux.»
Ovechkin n’a pas commencé à patiner de cette manière à l’âge de 32 ans, mais son enjambée est beaucoup plus explosive, comme si chaque coup de patin était son dernier. Le Russe domine présentement la LNH avec 26 buts à la mi-saison, et il est en voie de connaître sa huitième saison de 50 buts en 13 campagnes en carrière.
S’il y parvient, Ovechkin rejoindrait alors les membres du Temple de la renommée du hockey Johnny Bucyk, Bobby Hull, Phil Esposito de même que l’éternel Jaromir Jagr dans le groupe exclusif des joueurs qui ont inscrit 50 buts à l’âge de 32 ans ou plus.
«Je ne suis plus un joueur de 20 ou 25 ans qui tente d’atteindre cet objectif, a reconnu Ovechkin, mais si j’y parviens, alors ce serait assez spectaculaire.»
Ce plateau est accessible pour le joueur étoile, qui a déjà inscrit plus de buts à forces égales cette saison qu’au total de la dernière campagne. Dans le circuit Bettman, plusieurs observateurs croient qu’Ovechkin a tout simplement retrouvé ses repères.
«Il figure parmi les meneurs dans la LNH, donc il doit faire quelque chose de bien, a mentionné l’entraîneur-chef des Blackhawks de Chicago Joel Quenneville. Il est si dangereux lorsqu’il s’empare de la rondelle. Il trouve les ouvertures, et il n’hésite jamais, ce qui rend son tir aussi foudroyant.»
Ovechkin domine la ligue au chapitre des tirs au but, comme ce fut le cas dans 10 de ses 12 premières saisons. Et son taux de réussite de 14,4 pour cent est le troisième meilleur de sa carrière.
Mais une bonne partie du succès d’Ovechkin cette année s’explique pas son jeu avant même qu’il ait touché au caoutchouc. Bien qu’il n’ait jamais eu à être efficace en défensive, Oveckhin se replie beaucoup plus rapidement dans son territoire pour aider ses coéquipiers que par le passé.
«J’ai (récemment) commis un revirement et il s’est replié, a souligné l’ailier Tom Wilson. Il était le premier dans la zone et a provoqué un revirement. Il joue avec intensité en ce moment.»
Ovechkin croit que ses succès offensifs sont attribuables à la «chance», et souligné qu’il préférait tirer plutôt que de passer le disque. Son retour sur le premier trio avec le joueur de centre Nicklas Backstrom, vers l’Action de grâce américaine, a procuré l’étincelle nécessaire pour relancer l’attaque des Caps, et Ovechkin savoure autant le fait de jouer avec ses nouveaux partenaires en attaque que ses statistiques offensives individuelles.
«Ce n’est pas l’affaire d’un seul homme. C’est un jeu d’ensemble, et il faut particulièrement une bonne cohésion entre les trois attaquants, afin qu’ils fassent circuler la rondelle, a expliqué Ovechkin. C’est très amusant en ce moment.»