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Coupe du monde 2026: Valérie Plante veut éviter «un fiasco financier»

Photo: Archives Métro

Alors qu’organiser une partie de la Coupe du monde de soccer à Montréal en 2026 pourrait coûter plusieurs dizaines de millions de dollars, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, affirme vouloir «éviter à tout prix» un «fiasco financier» semblable à celui vécu par la métropole avec la Formule E.

«Moi, la Coupe [du monde] de soccer, je la veux. Ce serait un événement important et fabuleux pour Montréal», a clamé jeudi la mairesse de Montréal, alors que la métropole est officiellement candidate pour accueillir plusieurs rencontres de cette compétition.

Mme Plante est cependant restée prudente quant aux coûts qu’aurait à débourser la Ville. Dans une lettre destinée au premier ministre Philippe Couillard, dévoilée par Radio-Canada, l’élue a évoqué une somme globale de 150M$. Ce montant comprendrait notamment les coûts liés à l’organisation et à la sécurité.

«Idéalement», la Ville souhaiterait une répartition équitable des coûts : un tiers pour Montréal, un tiers pour Québec et un tiers pour le gouvernement fédéral, a détaillé la mairesse Plante. Sans cet appui financier, «on ne va pas aller de l’avant», a-t-elle ajouté.

Philippe Couillard, dans un document qu’a pu consulter Métro, a déjà indiqué à la fin du mois de janvier être «prêt» à aider financièrement la métropole, sans avancer néanmoins de chiffres précis.

En contrepartie de ces dépenses, les retombées économiques pourraient être fortes. Dans un document de la Ville, une somme de 210M$ US (265M$) est mentionnée. Un tel événement «permettrait d’intensifier la saison touristique estivale en 2026», peut-on lire.

Les avocats de la Ville mandatés
Bien que ces événements restent incomparables en terme de notoriété, la mairesse Plante a rappelé le «fiasco financier» de la Formule E. L’unique édition de cette course de véhicules électriques s’est soldée par un trou financier de 13,6M$. Une mise en demeure a par ailleurs été envoyée à la Ville de Montréal pour réclamer plus de 6M$ d’impayés et dénoncer la rupture de l’entente, signée par la précédente administration.

«C’est évident que c’est ce que je veux éviter à tout prix», a souligné Valérie Plante, en indiquant que des discussions sont actuellement menées avec les différents ordres de gouvernement.

Échaudée par la Formule E, la mairesse a également mentionné «travailler avec le contentieux et les avocats» de la Ville, afin d’étudier les différents contrats avec la Fédération internationale de soccer (FIFA), établie en Suisse.«On est en train de regarder tout ça pour minimiser les impacts négatifs pour la population», a-t-elle mentionné.

«Ce ne seront pas les Montréalais qui vont se ramasser avec la facture, comme la Formule E.» – Valérie Plante, mairesse de Montréal

Un toit démontable indispensable au Stade olympique
Rien pour l’instant ne garantit cette Coupe du monde à Montréal. Candidat avec les États-Unis et le Mexique, le Canada obtiendrait, dans le cadre cette entente tripartite, 10 des 80 rencontres de la compétition. Alors que le Maroc a également fait part de son intérêt, la FIFA pourrait rendre son verdict le 13 juin prochain. En revanche, la désignation des villes, qui accueilleront chacune de trois à six matchs, se fera ultérieurement.

Outre Montréal, trois autres municipalités canadiennes veulent participer à ce Mondial qui réunira 46 équipes: Edmonton, Toronto et Vancouver. De deux à trois villes devraient être retenues, selon différents critères et exigences de la FIFA. Avoir un stade à ciel ouvert, avec une pelouse naturelle et une capacité d’au-moins 40 000 places en font notamment partie.

À la fin del’année 2016, Québec s’est engagé à remplacer le toit du Stade olympique. Le gouvernement, tout en expliquant privilégier «la sécurité», s’est également dit prêt à analyser l’option d’avoir un toit démontable et des études vont être menées dans les prochains mois sur ce sujet. Un investissement variant de 200 à 300M$ a été mis de l’avant dans des documents de la Ville de Montréal.

Par ailleurs, l’administration Plante aimerait une implication de l’Impact de Montréal, avec la mise à disposition du centre d’entraînement de l’équipe évoluant en MLS. Celui-ci permettrait aux sélections nationales présentes dans la métropole de préparer leurs rencontres.

L’Impact n’est pas opposé à une telle demande, mais aurait néanmoins «certaines conditions opérationnelles et financières», a admis à Métro le directeur des communications du club, Patrick Vallée.

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