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Le calme semble être une force de Juulsen

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc — De sa position devant le filet du Rocket de Laval, Charlie Lindgren a remarqué depuis le début de la saison à quel point le défenseur Noah Juulsen joue avec calme. Le jeune gardien sait maintenant que Juulsen n’est pas du genre à trop s’énerver à l’extérieur de la patinoire non plus.

Pour illustrer à quel point Juulsen ne semblait pas trop stressé à l’idée de vivre son baptême de feu dans la Ligue nationale de hockey, Lindgren a raconté une anecdote survenue quelques heures avant le duel de jeudi contre les Rangers de New York.

Hébergés dans le même hôtel du centre-ville de Montréal, Lindgren et Juulsen sont arrivés ensemble au Centre Bell. Les deux joueurs recrue ont fait le court trajet en taxi, mais il ne s’agissait pas du plan initial.

«À 16 h 20, après ma sieste, j’ai appelé le valet de l’hôtel pour qu’il amène ma voiture à l’entrée à 16 h 40 car nous devions arriver à l’aréna à 17 h, a relaté Lindgren.

«Il est 16 h 45, et ma voiture n’est pas là. Ce sera le premier match de Noah et de toute évidence, je n’ai pas encore beaucoup d’ancienneté dans la ligue. Il n’est donc pas question d’arriver en retard. À 16 h 47, nous montons dans un taxi et Noah est encore bien calme et me dit ‘nous avons encore dix minutes’ pendant que je m’inquiétais à l’idée d’arriver en retard. Alors, non, il n’était pas nerveux.»

De sa position sur le banc des joueurs, Lindgren a ensuite vu le jeune défenseur offrir une performance convaincante.

«J’ai trouvé qu’il avait été excellent. Je l’ai dit hier, chaque fois que je suis sur la patinoire avec Noah, je me sens très à l’aise. C’est tout un compliment qu’on peut faire à un défenseur.»

Selon Lindgren, Juulsen joue toujours avec beaucoup de sang-froid et est ce type de joueur qui semble toujours réussir le bon jeu. Karl Alzner, qui a été son partenaire de jeu contre les Rangers, a émis des propos presque identiques, vendredi.

«Il a été vraiment impressionnant. Je l’avais vu brièvement pendant le camp d’entraînement et j’avais été étonné. Mais hier, ça été incroyable de le voir jouer avec autant de sang-froid et de confiance, a souligné Alzner.

«Il semble comprendre de la façon dont le jeu se développe sur la patinoire, a renchéri Alzner, lorsqu’il s’est fait demander quels étaient ses autres atouts. Ce n’est qu’un match et c’est difficile d’en être totalement certain, mais de l’entendre parler sur la glace et décider à quel moment effectuer des permutations, ça démontre qu’il comprend le jeu. Il n’était jamais dans une mauvaise position. Il a été solide. Il me donne l’impression d’être un joueur très intelligent.»

Après le match de jeudi, Juulsen avait eu de bons mots à l’endroit d’Alzner et de la façon qu’il l’avait aidé en communiquant constamment avec lui. Informé des compliments de Juulsen, Alzner a paru agréablement surpris et même un peu gêné.

«J’essayais de communiquer un peu plus qu’en temps normal, de l’avertir de ce qui se dirigeait vers lui et quelles étaient ses options. Une bonne communication entre partenaires de jeu et coéquipiers de trios peuvent mener loin. Je ne pense pas qu’il aura besoin d’être guidé bien longtemps.»

Une douzaine d’heures après ce premier match, Juulsen a admis qu’il lui avait fallu un peu de temps pour trouver le sommeil. Mais comme l’entraînement, vendredi, commençait à midi au lieu de 11 h, il a eu une heure de plus pour savourer le moment qu’il venait de vivre et vaquer à d’autres occupations.

«J’ai eu un peu de difficulté à m’endormir. Ce qui m’est arrivé hier, c’est le rêve de beaucoup de jeunes. J’ai reçu beaucoup de textos de la part de membres de ma famille et de mes amis et j’ai répondu à la grande majorité, pour les remercier.»

Juulsen a peut-être également dit merci à Claude Julien, qui a décidé de l’inclure au sein de son alignement partant. Ce qui est certain, c’est que le jeune défenseur a apprécié le geste de son entraîneur.

«J’étais très heureux de jouer mon premier match et d’effectuer ma première présence au Centre Bell. C’est vraiment spécial que les entraîneurs aient eu assez de confiance en moi pour me faire commencer la rencontre. Ç’a m’a aidé à chasser la nervosité.»

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