CM 2026: «Une nouvelle extraordinaire»
MONTRÉAL — La décision de la FIFA d’octroyer à la candidature unifiée du Canada, du Mexique et des États-Unis l’organisation de la Coupe du monde de soccer de 2026, mercredi matin, en a réjoui plus d’un dans le giron du football québécois.
Selon Patrice Bernier, ex-porte-couleurs du Canada sur la scène internationale, la venue du Mondial 2026 au pays permettra aux jeunes footballeurs de rêver y jouer un jour.
«C’est une super annonce pour le soccer canadien et pour le Canada, a-t-il dit dans le cadre d’une conférence de presse au Centre d’entraînement de l’Impact de Montréal mercredi matin. Un match de Coupe du monde, quand tu regardes ça, habituellement, c’est dans d’autres pays. Nos voisins l’ont eue: les Mexicains deux fois et les Américains une fois. Nous, nous avons eu d’autres Coupes, mais pas celle-là.
«Moi, si je suis un jeune à l’académie de l’Impact maintenant, je me dis que dans huit ans, je pourrais être à la Coupe du monde chez moi. Le développement qui va être fait et le travail pour avoir une équipe compétitive, ça stimule le rêve. Moi, j’ai rêvé en regardant la télévision. Là, tu peux imaginer que tu pourrais y jouer dans ta cour.»
Lors de la même rencontre de presse, Richard Legendre, vice-président exécutif de l’Impact, a parlé d’une nouvelle extraordinaire pour le soccer québécois, canadien et nord-américain.
«Nous, à l’Impact, on a voulu appuyer cette candidature dès le départ. (…) Il y a encore du travail à faire: les villes ne sont pas encore déterminées. Alors il reste du travail à faire afin que Montréal soit sélectionnée. On doit continuer de développer la popularité du soccer. La venue d’un tel événement sera un accélérateur de croissance de cette popularité. Pour le développement des joueurs, ça nous donne un objectif collectif extraordinaire sur la scène canadienne.»
La joie a aussi été ressentie dans les bureaux de l’Hôtel de ville de Montréal.
«Nous sommes extrêmement enthousiastes, voire émus, a d’ailleurs indiqué Rosannie Filato, responsable des sports et loisirs à la Ville de Montréal. On sait à quel point c’est un événement d’envergure, le deuxième plus grand après les Olympiques d’été. On sait que ça aura des retombées économiques énormes pour la Ville de Montréal, mais des retombées sociales, également.»
Plus tôt en journée, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, par voie de communiqué s’était dit être très heureuse de la décision de la FIFA. Steven Reid, président de l’Association canadienne de soccer, a décrit la décision du congrès comme un «privilège et un honneur extraordinaires».
À la CONCACAF, dont le président, le Canadien Victor Montagliani, a joué un rôle instrumental dans la candidature, on a qualifié le verdict de «victoire monumentale» pour la confédération qui couvre l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et les Caraïbes.
Du côté de la fédération provinciale, on voit comme une grande opportunité que Montréal présente des rencontres.
«Accueillir des matchs de Coupe du Monde masculine représenterait une chance unique pour les amateurs de soccer québécois de vivre au rythme du plus grand événement sportif mondial, a déclaré son président, Pierre Marchand, par communiqué. Je ferai tout en mon possible pour encourager la candidature de Montréal.»
Des 23 villes proposées, le comité organisateur de la Coupe du monde 2026 en conservera 16. Pour Legendre, le travail pour que Montréal s’y retrouve doit commencer maintenant.
«Tout le monde doit faire valoir les mérites de venir à Montréal. Il y a la ville, la culture, la culture francophone au Canada: c’est un concept de candidature unie, alors au Canada, il y a les deux cultures. (…) Une Coupe du monde au Canada, c’est avec Montréal.»
Pour l’instant, Edmonton et Toronto sont aussi en lice. Mme Filato estime que Montréal pourrait organiser de trois à six matchs.
«Nous sommes très confiants que nous puissions être retenue par la candidature, a-t-elle affirmé. Nous avons les infrastructures. Le gouvernement provincial et la RIO se sont déjà engagés pour changer le toit du Stade olympique. Nous sommes très confiants. C’est certain que nous n’aurons la nouvelle qu’en 2021. Mais Montréal est une ville de sports, de soccer.»
«Est-ce que les trois villes seront conservées ou juste deux?, s’est quant à lui questionné Legendre. C’est pour ça qu’on ne sait pas le nombre de matchs.»