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Un duel Sherman-Rodgers dans la NFL lundi soir

Étiquetés comme étant deux des meilleurs joueurs de leur génération à leur position respective, le demi de coin des 49ers de San Francisco Richard Sherman et le quart-arrière des Packers de Green Bay Aaron Rodgers ont bâti une relation fondée sur le respect.

Ils n’ont que de bons mots l’un pour l’autre, et échangent volontiers des textos lorsque l’un d’entre eux réalise quelque chose d’exceptionnel. Avec tous les exploits qu’ils ont réalisés au fil de leur carrière respective, ça s’est produit assez souvent.

«Je regarde pour voir s’il connaît un bon match, et parfois je le vois dans sa pochette protectrice en train de préparer quelque chose de complètement fou comme une bombe (‘Hail Mary’), a raconté Sherman. Je le texte: ‘Mon gars, c’est cinglé. J’ignore à quoi tu pensais quand tu as lancé ta passe.’ C’est un bon gars.»

Sherman espère que Rodgers ne sortira pas un autre lapin de son chapeau lundi soir lors du match entre les 49ers (1-4) et les Packers (2-2-1). Il s’agira alors du septième match entre les deux joueurs étoiles, dont un en éliminatoires.

Les deux hommes ont partagé les honneurs des six premiers affrontements, à l’époque où Sherman évoluait à Seattle, mais les Seahawks ont remporté le plus important d’entre eux, lors du match de championnat de l’Association nationale en janvier 2015. Et les succès de Rodgers n’ont pas été obtenus en raison des failles dans le jeu de Sherman. Il a plutôt fait la même chose que la plupart des quarts, c’est-à-dire lancer le moins de passes possibles du côté droit, sachant que Sherman patrouille cette partie du terrain sans relâche.

Rodgers n’a complété que neuf passes pour 90 verges contre Sherman dans ces six matchs, selon SportRadar, ne le mettant à l’épreuve qu’à 13 reprises — l’une d’entre elles a provoqué une interception. La moitié de ces statistiques ont été amassées lors du premier duel entre eux en 2012, lorsque Rodgers a réussi quatre de ses cinq passes tentées pour 44 verges. Depuis ce temps, il a pratiquement évité Sherman, ce dernier ne concédant que cinq attrapés pour 46 verges à leurs cinq derniers affrontements.

«Quand il est sur le terrain, tu dois jouer de manière intelligente, a mentionné Rodgers. C’est ce genre de joueur. Ce que je veux dire, c’est qu’il est super-intelligent, qu’il a un flair incroyable et qu’il peut influencer l’issue d’une rencontre de plusieurs manières différentes.»

Même si Sherman et Rodgers ont été ralentis par les blessures au cours des dernières campagnes, la plupart des personnes qui gravitent dans l’univers de la NFL ne tarissent pas d’éloges envers eux. C’est le cas de l’entraîneur-chef des 49ers, Kyle Shanahan.

«Il (Rodgers) est encore le meilleur ou l’un des meilleurs de la planète, a-t-il évoqué. Il l’a toujours été. Il n’y en a pas deux comme lui. Je sais qu’il n’est pas à 100 pour cent, tout le monde le sait, mais on dirait qu’il progresse un peu plus chaque semaine. Il est encore le meilleur. Un très bon joueur.»

Ce qui distingue Rodgers des légendaires quarts de la ligue tels que Tom Brady ou Peyton Manning, c’est sa capacité à éviter les plaqués dans le champ arrière. Rodgers est un joueur hypertalentueux qui peut étirer un jeu en se déplaçant, avant d’assommer la défensive adverse avec une longue passe ultra-précise à ses ailiers espacés, qui profitent souvent des quelques secondes supplémentaires gagnées par le quart des Packers pour se détacher de leur couverture.

Sherman sait que c’est là l’un des aspects les plus difficiles à anticiper contre Rodgers et les Packers.

«Tu vas devoir courir, et couvrir ton joueur pendant un bon bout de temps, a-t-il expliqué. Tu vas devoir patrouiller les zones profondes. C’est tout un passeur; il peut lancer le ballon partout sur le terrain. Il peut être pris à contre-pied et lancer le ballon 75 verges plus loin.»

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