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Terminer le travail

Arcadio Marcuzzi

Alors que ses espoirs de participer aux séries se sont pratiquement volatilisés à la suite de sa défaite de 2 à 1 à Los Angeles, samedi, l’Impact tentera ce soir de sauver sa saison 2019 en soulevant la Coupe des Voyageurs en sol torontois.

Débarqués en Californie sans Nacho Piatti, qu’on avait décidé de reposer pour la «deuxième mi-temps» de cette finale de Championnat canadien, et sans Bojan ni Maxi Urruti, blessés, les Montréalais semblaient se diriger tout droit vers l’abattoir face à la bande à Zlatan.

Les hommes de Wilmer Cabrera ont néanmoins livré une performance plus que décente, et n’eût été d’une autre gaffe monumentale d’Evan Bush – sur un jeu de routine, encore et toujours – et du manque de réalisme offensif habituel en l’absence de Nacho – je pense notamment à Orji Okwonkwo –, ils auraient pu se sauver de L.A. avec un beau résultat en poche.

Mais tout ça importe peu aujourd’hui, alors que l’objectif est on ne peut plus clair pour l’Impact : terminer le travail ce soir au BMO Field.

Pour faire valoir cette petite avance de 1 à 0, obtenue mercredi dernier grâce à une performance collective aboutie et la juste dose de magie de son numéro 10, il faudra justement que le rendement général soit aussi bon, sinon meilleur qu’à l’aller.

Contrairement au premier duel, on peut s’attendre à ce que Greg Vanney y mette toute la gomme d’entrée de jeu, lui qui avait gardé ses as offensifs Alejandro Pozuelo et Jozy Altidore sur le banc durant les 45 minutes initiales.

Qualifiés pour le bal d’après-saison depuis samedi, les Torontois n’ont plus la moindre raison de se ménager, surtout pas devant leurs supporters et avec un retard d’un but à combler.

Du côté montréalais, en plus d’un Piatti bien reposé, on risque bien de retrouver Bojan et Maxi Urruti sur le onze partant. Saphir Taïder est quant à lui privé de ce match ultime, suspendu à la suite de son deuxième carton jaune du tournoi, reçu tard en deuxième demie, mercredi.

L’absence de l’Algérien, moteur offensif de l’Impact lors du match initial, est d’autant plus regrettable qu’il s’agissait non seulement d’un carton tout à fait irresponsable de sa part, mais surtout parce qu’absolument personne dans l’équipe ne semblait être au courant du risque de suspension qui planait au-dessus de sa tête. Une situation inacceptable, qui démontre encore une fois le besoin criant d’une structure sportive digne de ce nom au sein du club.

S’il faut que ça revienne hanter le Bleu-blanc-noir ce soir…

Pas un prix de consolation

Bien qu’une victoire ce soir serait un baume sur une saison à oublier, n’allez surtout pas parler de «prix de consolation» à Patrice Bernier. Pour l’ex-capitaine, aujourd’hui assistant de Wilmer Cabrera, remporter ce tournoi est un accomplissement à part entière, surtout avec cette place en Ligue des champions CONCACAF à la clé.

«Il y a deux tableaux : un tournoi qui est un sprint, où tu dois être bon à des moments bien précis, et une saison qui est comme un marathon. Parfois, ça va bien dans l’un et moins bien dans l’autre […] en 2014 nous n’étions pas bons, mais la coupe nous a permis d’aller vivre [la CONCACAF] en 2015, et c’est devenu une saison inoubliable.»

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