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Éliminatoires MLS : un nouveau format séduisant

Arcadio Marcuzzi

Un peu après la fin de la saison 2018, la MLS annonçait la mise en place d’un nouveau format d’après-saison, en vigueur dès la campagne suivante : exit séries aller-retour, bienvenus matchs à élimination directe.

Je dois admettre qu’au départ, j’étais dans le camp des sceptiques : pourquoi changer une formule efficace et éprouvée? Pourquoi priver certains clubs de précieux matchs éliminatoires à domicile? Pourquoi priver les partisans de séries mémorables, comme celles que s’étaient livrées l’Impact de Montréal et le Toronto FC en finale d’association en 2016?

Ces questions me semblent encore valides un an plus tard, alors que les séries éliminatoires 2019 battent leur plein. Force est d’admettre cependant que, jusqu’ici, on ne s’ennuie pas trop de l’ancienne formule.

La première ronde de ces playoffs nouveau genre a été un marathon de 48 heures de pure folie : 6 matchs, 27 buts, 3 prolongations, un but gagnant à la 87e minute et une tonne d’action non recommandable aux cœurs sensibles. Bref, une MLS sur stéroïdes, qui n’offre pas nécessairement le football le plus beau et technique, mais assurément un spectacle très divertissant et engageant.

Pourquoi un changement aussi draconien? Tout d’abord, parce que l’avantage du terrain pèse réellement dans le circuit Garber. Cinq des six duels de première ronde ont vu l’équipe locale passer au tour suivant. Ensuite (et surtout), l’élimination directe annule la spéculation du match aller, qui était de mise avec le format précédent et qui donnait trop souvent des matchs somnifères, avant de voir la série s’animer lors du duel décisif.

Bien sûr, il ne s’agit que d’une ronde, on va se donner un peu de temps avant de laisser tomber la sentence finale, mais je doute néanmoins que ce week-end fou ne soit que le simple fruit du hasard, ou encore un phénomène passager.

Le fait d’exacerber l’importance de l’avantage du terrain dans les éliminatoires pourrait avoir des effets dès la saison prochaine, alors que les quatre premières places du classement de l’Est et de l’Ouest sont plus profitables que jamais.

On est encore loin d’un système de promotion/relégation, mais ça semble être un tout petit pas dans la bonne direction.

El Tráfico sans lendemain

On y rêve depuis l’entrée du LAFC en MLS, l’an dernier :  ce soir à 22 h 30, les deux clubs de la ville des Anges s’affronteront dans un duel d’après-saison qui pourrait bien pousser cette rivalité, jeune mais intense, à un nouveau niveau d’animosité.

Zlatan Ibrahimovic, le nom le plus reconnu de la ligue, et figure polarisante par excellence, face à Carlos Vela, nouveau buteur historique du circuit, avec ses 34 réalisations en 2019.

Forts de leurs 72 points en saison régulière, ne cumulant que  quatre défaites, les Black & Gold  partent favoris devant des Galácticos qui ont une attaque puissance Ferrari, mais une défense tout droit sortie de chez Fiat.

Malgré tout, la fiche du Galaxy dans ce nouveau derby est reluisante, n’ayant toujours pas encaissé de défaite en cinq affrontements contre LAFC. Pour réussir l’exploit ce soir, il faudra cependant que cette défense chancelante enregistre un sans-faute et qu’on voie le Zlatan des grands jours. Le cas échéant, Vela et sa bande pourraient bien filer tout droit vers les grands honneurs, à la deuxième année d’existence du club seulement, comme l’a fait Atlanta United l’an dernier.

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