LCF: Les meilleurs des pires?

Malgré un début de saison pas mal ordinaire, les Alouettes se battront pour la première place de la division est vendredi. Voyez-vous, c’est que Montréal a le bonheur d’évoluer dans la pire des deux divisions de la LCF.

Pire comment?

À elles quatre, les formations de l’est comptent seulement quatre victoires, soit autant que les Blue Bombers de Winnipeg! Les clubs de l’ouest, eux, présentent une fiche combinée de 16-7. La division des Alouettes? Un rutilant 4-13…

Une faiblesse qui sourit à Montréal et qui permettrait au club d’appuyer sur le bouton RESET dès vendredi soir (19h) contre les Argonauts de Toronto. Après tout, cette parité dans la médiocrité place les quatre équipes de l’est sur un pied d’égalité, chacune avec une maigre victoire au compteur. Les Alouettes reviennent d’une semaine de congé: on peut presque utiliser le terme «nouvelle saison» ici.

Remporter le duel contre Toronto conférerait aussi aux Oiseaux la confiance nécessaire avant d’affronter, coup sur coup, trois solides formations de l’ouest – Edmonton (4-1), Saskatchewan (2-2) et Winnipeg (4-1) – au cours des semaines subséquentes. Sans un peu de positif sur lequel bâtir, je ne donne pas cher de la peau des hommes de Tom Higgins pour la suite des choses.

Ce n’est qu’un match, mais j’ai comme l’impression que l’issue de cette partie contre les Argonauts dictera l’allure du reste de la campagne.

Une autre déconfiture paverait potentiellement la voie au même genre d’événements survenus l’an dernier: renvois d’entraîneurs, mouvement de personnel et changements à la position de quart-arrière. Bref, tous des éléments d’instabilité: un grand obstacle à la progression rapide d’une équipe de football.

Adversaire fragile
Heureusement pour les Alouettes, leurs prochains adversaires ne se portent guère mieux qu’eux.

• Les Argonauts de Toronto ont perdu leurs trois derniers duels et l’attaque menée par le quart Ricky Ray ne produit pas comme elle le devrait. De surcroît, plusieurs de leurs meilleurs joueurs – comme l’électrisant retourneur et receveur Chad Owens (photo) – poireaute à l’infirmerie.
• L’occasion est là et les Oiseaux se doivent absolument de la saisir. La fenêtre pourrait bien vite se refermer. Assistera-t-on au début d’une douloureuse glissade ou à la renaissance de l’équipe? On s’en reparle après le match de vendredi.