Eugenie Bouchard n’analyse pas le tableau

Eugenie Bouchard aura un parcours difficile pour atteindre la finale de la Coupe Rogers, mais la principale intéressée ne semble pas trop s’en soucier.

«Je n’analyse pas le tableau du tout, a affirmé la Québécoise durant un point de presse dimanche au stade Uniprix. Je sais que mon premier match, qui se tiendra probablement [mardi], sera contre la gagnante d’un match. Je ne connais même pas l’identité de mon adversaire. Donc, je ne m’occupe pas de cela.»

Comme Bouchard est la cinquième tête de série, elle n’a pas à disputer le premier tour. En deuxième ronde, elle affrontera la gagnante du duel entre la Croate Ajla Tomljanovic et une joueuse qualifiée.

C’est après que les choses vont se compliquer. La 13e au monde, Caroline Wozniacki (huitièmes de finale), la 1re, Serena Williams (quarts de finale), et la 6e, Maria Sharapova (demi-finale), sont toutes des joueuses que la Québécoise risque d’affronter.

Williams se présentera d’ailleurs à Montréal en confiance. L’Américaine a gagné hier le tournoi de Stanford en défaisant Angelique Kerber en deux manches de 7-6 (1), 6-3. Bouchard et Williams n’ont croisé le fer qu’une fois – en 2013 à Cincinnati. La première raquette mondiale l’avait emporté 4-6 6-2 6-2.

Avec le succès que Bouchard a connu cette année, on peut croire à ses chances de traverser ces épreuves. On n’a qu’à penser au dernier tournoi auquel elle a participé, Wimbledon, où elle s’est inclinée en grande finale devant Petra Kvitova.

«Les fans ici sont super intenses. Ils applaudissent durant les entraînements comme si c’était des matchs.» – Eugenie Bouchard, très heureuse de jouer devant les siens une fois aux deux ans

Même si elle dit avoir eu besoin d’un peu de temps pour digérer cette défaite, elle en a tiré des leçons. «J’ai beaucoup appris en finale, même si je n’ai pas été à mon mieux, a-t-elle indiqué. La prochaine fois, je serai plus confortable sur le terrain.»
La première ronde de la Coupe Rogers commence lundi.

La recette des grandes
Eugenie Bouchard a un style de jeu agressif et elle ne le cache pas. Louis Borfiga, responsable du développement des joueurs au Canada, a même qualifié de «tennis de l’avenir» la capacité de sa protégée à prendre la balle tôt dans le rebond.

«Prendre la balle tôt m’aide à jouer selon mon style, car ça enlève du temps à mes adversaires, a indiqué la Québécoise hier en marge d’un événement pour les fans organisé par Coca-Cola. J’essaye vraiment de dominer au chapitre des points. Je ne suis pas une joueuse qui va rester en arrière et attendre des occasions. Je pense que c’est une chose que les grandes joueuses font.»