Piatti à la Coupe du monde?
La plus récente défaite de l’Impact, 2-0 aux mains du Crew de Columbus samedi dernier, n’a fait que confirmer ce qu’on savait déjà.
Le onze montréalais n’est pas du tout la même équipe sans Ignacio Piatti, qui était resté à Montréal pour l’occasion afin de soigner une tendinite au genou qui l’incommode depuis des mois.
Les partisans de San Lorenzo, ancien club de Piatti, sont en mesure de compatir avec cette réalité, eux qui ont vu le rendement de leurs favoris dégringoler depuis son départ (et celui de quelques autres piliers) après leur première conquête de la Copa Libertadores, le mois dernier. No Piatti, No party, donc, pour reprendre l’expression populaire, communément dédiée au mæstro italien Andrea Pirlo.
Présentement dans le dernier tiers du tableau argentin, puis prématurément exclus de la Copa Argentina, Los Cuervos ont dans la mire la Coupe du monde des clubs de la FIFA pour reprendre leur envol. Le vice-président du club, Marcelo Tinelli, a d’ailleurs manifesté jeudi dernier son intention de déposer une offre formelle à l’Impact pour s’assurer les services de son numéro 10, moyennant un prêt. Le tournoi intercontinental est tenu au Maroc, à la mi-décembre, durant la saison-morte de la MLS.
San Lorenzo est détenteur d’un laissez-passer direct en demi-finale, ce qui signifie que Piatti disputerait au maximum deux matchs, dont une possible finale contre le Real Madrid. Un risque minime pour l’Impact en termes de blessures, mais qui mérite tout de même d’être sérieusement évalué. Récemment qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions, en février prochain, l’Impact peut-il se permettre ce pari?
D’un autre côté, la participation de Piatti au Mondial pourrait non seulement donner au bleu-blanc-noir une belle visibilité sur la scène internationale, mais aussi lui assurer un capital non négligeable de fidélité de la part de son joueur étoile, déjà reconnaissant qu’on lui ait permis de disputer la Copa Libertadores avant son saut en MLS. Une chose est cependant certaine, l’Impact est en bonne position de négociation et pourrait soutirer une somme intéressante au club argentin, voire même davantage (un prêt en février?).
Le principal intéressé, quant à lui, ne s’en cache pas: «Jouer le Mondial des clubs est un rêve. Notre saison se termine en octobre, et je suis en vacances jusqu’en janvier. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour être au Maroc, et les dirigeants de San Lorenzo aussi», a-t-il d’ailleurs déclaré à ce sujet.
Pas une première
Ce ne serait pas la première fois qu’un joueur désigné est prêté à la fin de la saison MLS.
- Les cas les plus connus sont ceux de David Beckham (photo) et de Thierry Henry. Les deux joueurs étoiles ont respectivement rejoint le AC Milan (2009 et 2010) et Arsenal (2012).