Des Alouettes cloués au sol
Avec le nouveau contrat accordé au coriace demi offensif Tyrell Sutton, voilà que les Oiseaux se retrouvent avec un heureux problème sur les bras.
Un problème qu’ils ont rarement rencontré dans les dernières années: une congestion au poste de porteur de ballon.
Avec la signature d’un nouveau pacte de trois ans, Tyrell Sutton rejoindrait donc le vétéran Brandon Whitaker, le rapide Chris Rainey et le jeune Brandon Rutley dans le champ arrière l’an prochain. Difficile de se rappeler une occasion où Montréal a pu profiter d’un contingent aussi talentueux.
Depuis bon nombre de saisons, les succès offensifs des Alouettes sont souvent passés par leurs receveurs. Force est d’admettre que la donne pourrait changer en juin 2015, quand s’ouvrira le prochain camp d’entraînement.
Avec le départ presque assuré de Duron Carter pour la NFL et l’avenir nébuleux de S.J. Green, qui devient joueur autonome cet hiver et qui semble vouloir tester le marché, difficile d’imaginer que ce groupe aura autant de mordant que par le passé.
Les entraîneurs accorderont-ils donc plus d’importance à l’attaque terrestre?
Chose certaine, ils pourront miser sur un groupe polyvalent s’ils souhaitent mettre de l’avant cette facette du jeu. Et je crois que Tyrell Sutton est le mieux positionné pour jouer le rôle de figure de proue de l’unité.
Sutton protège bien son quart-arrière et peut capter des passes. Le joueur de 5pi 8po et de 213lb affectionne aussi un style de course en puissance sans sacrifier trop de vitesse et maîtrise l’art de faire rater des plaqués à l’adversaire.
Et Brandon Whitaker dans tout ça?
Le problème avec Whitaker (à Montréal depuis 2008 quand même!), c’est que les trois dernières saisons tendent à montrer que son corps n’a plus la résistance d’avant. Ça fait maintenant trois ans que le numéro 2 rate une portion importante des matchs à cause de blessures. Malheureusement, «sur la pente descendante» semble un qualificatif approprié dans son cas.
Si on s’appuie sur certaines décisions passées du directeur général Jim Popp, à talent égal, il préfère d’ordinaire le jeune joueur en forme qui ne coûte pas trop cher au vétéran mal en point.