La mission du (futur) président

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Tandis que la liste de candidats pressentis pour remplacer Larry Smith à la présidence des Alouettes raccourcit, les interrogations sur le futur mode de gestion de l’organisation montréalaise se multiplient. Une des questions dont on a souvent discuté : le manque de visibilité médiatique des Oiseaux, et ce, malgré les récents succès de l’équipe. Un enjeu qui a suscité des réactions de Matthieu Proulx, maraudeur des Alouettes, avec qui je me suis entretenu il y a deux semaines.

«On sait tous dans quelle réalité on vit. On vit dans une province où le hockey est maître. Les gens veulent en entendre parler, et c’est normal qu’on leur livre du contenu là-dessus. Néanmoins, je suis convaincu qu’une grande majorité de la population aimerait plus de contenu sur les Alouettes et je crois que ça va aller en s’améliorant. Il y a 27 000 jeunes qui jouent au football. Ajoute à ça leur famille et leur entourage, et tu vas rejoindre pas mal de monde!» affirme simplement le joueur québécois.

«Ce que je trouve un peu dommage, c’est la répartition de la couverture entre le Canadien et les autres sports. Je sais que c’est important, mais quand une nouvelle du genre « Tomas Plekanec a lancé 15 fois durant la pratique matinale » prend plus de place qu’un texte sur le cancer d’Anthony Calvillo, j’ai un peu de misère», ajoute-t-il.

Outre ce manque de visibilité, selon Matthieu Proulx, le prochain président aura du travail à faire du côté de la mise en marché des produits de l’équipe. «Je suis un joueur de l’équipe et même moi, j’ai de la misère à me trouver un chandail des Alouettes! Malgré cela, je crois qu’un produit gagnant sur le terrain reste la meilleure promotion. Il n’en demeure pas moins qu’il y a une grosse job à de branding et de mise en marché à faire.»

Bref, il sera intéressant de voir si le futur président sera en mesure d’attaquer ces problématiques de front et de transposer les succès des Alouettes ailleurs que sur un terrain de football.