Quand Bismack Biyombo dit non, c’est non!
Bismack Biyombo avait 12 ans quand il a touché un ballon de basket pour la première fois. C’était à l’époque où il vivait encore à Lubumbashi, ville du sud de la République démocratique du Congo.
Aujourd’hui, près de dix ans plus tard, il se dresse devant LeBron James devant le panier, dans la NBA.
En ce moment, c'est une très mauvaise idée d'attaquer le cercle quand Bismack Biyombo fait le vigile devant. https://t.co/HAmo4Rb4tN
— REVERSE (@REVERSEMAGAZINE) May 24, 2016
Bismack qui? Avant sa signature avec les Raptors de Toronto l’été dernier, je n’avais jamais entendu son nom. Repêché en Espagne par les Kings de Sacramento en 2011, puis échangé et relégué à un poste de réserviste avec les Hornets de Charlotte, Biyombo n’a jamais vraiment trouvé sa place dans la NBA.
Cette année, c’est tout le contraire. Essayez d’avoir une entrevue au téléphone avec lui aujourd’hui et les Raptors vous diront qu’il n’en accepte plus, faute de temps. Les journalistes se l’arrachent à Toronto.
Samedi, le congolais de 23 ans a enfilé 26 rebonds et bloqué quatre tirs dans le match no 3 de la série finale de l’Est face aux puissants Cavaliers de Cleveland. Du jamais vu! En 21 ans d’histoire, aucun joueur des Raptors n’avait réussi pareil exploit dans un match de série. Lundi, il a récupéré 14 rebonds dans la victoire qui a permis à son équipe de niveler la série 2-2.
Pour la première fois de sa jeune carrière, le gaillard de 6 pieds 9 pouces a joué les 82 matchs du calendrier régulier. Avec une moyenne de 5.5 points et 8.8 rebonds par match cette saison, il joue définitivement son meilleur basket à vie.
Au-delà des chiffres, j’aime bien le voir jouer.
Biyombo n’est pas un joueur vedette, ni un joueur de concession. Ce n’est pas DeMar DeRozan, ni Kyle Lowry ou même Jonas Valanciunas, mais il a du cœur. Il a du plaisir sur le terrain et ça parait. Même quand les Raptors tiraient de l’arrière 0-2 dans cette série, «Biz» continuait de sourire sur le terrain. C’est contagieux.
En plus, Biyombo nous ramène dans le passé. Il vient de redonner vie au «wap finger», geste signature du légendaire Dikembe Mutombo. Quand Bismack dit non, c’est non!
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Ça prend des couilles pour se mettre dans le chemin de LeBron James. Comme il l’a dit plus tôt cette semaine en entrevue à TSN, il n’a pas peur de LeBron James, il a simplement peur des lions.
La série n’est pas finie. Elle ne fait que commencer. Go Raptors! Go!