Racketlon: quatre raquettes valent mieux qu’une
Lorsqu’il est impossible de choisir un sport de raquette en particulier, un choix évident s’impose: le racketlon. C’est ce qu’a compris le Dorvalois Serge Saint-André qui sera à Copenhague avec l’équipe canadienne pour prendre part aux championnats du monde qui se tiendront du 28 au 31 juillet.
« Sans le savoir, j’ai toujours pratiqué ce sport. Depuis que je suis jeune que je m’adonne à tous ces jeux séparément. Il a simplement fallu que je rafraîchisse ma technique au ping-pong », commente le sportif.
Cette discipline peu connue s’est développée en majeure partie en Europe au cours des dernières années. Elle consiste en un tournoi où les joueurs s’affrontent tour à tour au tennis de table, au badminton, au squash et finalement au tennis. Celui qui aura cumulé le plus de points durant les quatre manches de 21 points sera déclaré vainqueur. Comme les scores sont cumulés à chaque sport, il faut accorder le moins de points possible à l’adversaire.
« C’est une stratégie complètement différente, parce si tu sais que tu es moins fort à une discipline, tu vas préserver tes forces pour pouvoir mieux performer à la prochaine étape. En plus, tu développes une connaissance de tes opposants et tu peux prendre avantage de leurs faiblesses », explique l’homme de 54 ans, qui occupe aussi le poste de directeur des Services sportifs et Loisirs pour la Cité de Dorval depuis quelques semaines.
Nouveau hobby
Bien qu’il fasse déjà partie de la délégation canadienne, Serge Saint-André pratique le racketlon depuis seulement un an et demi. C’est lors de son changement de carrière et lorsque ses enfants sont devenus plus indépendants qu’il a eu assez de temps pour s’adonner à sa discipline.
« Ça prend énormément de temps, s’entraîner à quatre sports. La logistique est assez complexe aussi puisqu’il n’y a aucun club qui offre les quatre sports au même endroit. Je joue au tennis de table au Centre Claude-Robillard, au squash sur Côte-de-Liesse, au tennis à Dorval et au badminton à l’Île-Bizard », continue M. St-André.
Il en est à sa première année de participation à des tournois et les championnats mondiaux au Danemark lui permettront d’atteindre son prochain objectif, soit d’accumuler des points sur le circuit international.
Compétition
La nature compétitive du fonctionnaire, qui s’est récemment éveillée, ne connaît d’ailleurs pas de limites. En fin de semaine, en plus de jouer en simple lors de la première étape du tournoi, il prendra aussi part aux compétitions en double, qui se tiendront les deux derniers jours des championnats du monde.
Dans la catégorie des vétérans, à laquelle Serge Saint-André appartient, seulement six équipes ont été sélectionnées par leurs nations respectives. Dans la catégorie des élites, soit les moins de 55 ans, 12 pays seront représentés.
Pour ce tournoi d’envergure internationale, chaque équipe est composée de quatre hommes et une femme, pour un total de 90 compétiteurs. Douze Canadiens, dont sept Québécois, y prendront part.
Le racketlon en bref
• La discipline est originaire de Suède.
• Le Québec compte une centaine de joueurs.
• Le Canada est au 2e rang pour le nombre d’adeptes, après la Suède.
• Patrick Laplante, un québécois, est le meilleur racketlonien canadien. Il est 34e au monde.
• Les adeptes de cette discipline ont entre 25 et 60 ans.
• On peut le pratiquer en simple ou en double.