Apprendre en période de confinement
Avec les écoles fermées au moins jusqu’au 1er mai, plusieurs parents souhaitent que les enfants poursuivent leurs apprentissages. En attendant les «activités stimulantes» du ministère de l’Éducation, différentes possibilités s’offrent aux jeunes pour rester actifs intellectuellement.
L’idée de faire l’école à la maison est peut-être à écarter. «Jouer aux profs, ça peut être difficile si nous n’avons pas toutes les notions», affirme le professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Stéphane Villeneuve.
Les parents doivent éviter d’enseigner de la façon dont ils ont appris afin de ne pas mélanger les enfants une fois leur retour en classe.
«Par exemple, dans certaines matières, les termes ont changé. Il faut bien comprendre et maîtriser ce que l’on veut enseigner avant de le faire, ce qui requiert plus de temps que nous pouvons l’imaginer», explique l’expert.
Mieux vaut laisser l’enseignement aux professionnels. Toutefois, rien n’empêche les parents, qui le peuvent, de réserver deux moments de 30 minutes dans la journée, ou plus selon l’âge, pour des activités ludiques.
Différents moyens sont bons pour inculquer indirectement des notions en maths ou en français, tels que des jeux de société ou cuisiner une recette, suggère M. Villeneuve.
«On pense au bon vieux Monopoly, on gère de l’argent et des chiffres. Ça change le mal de place et ça leur permet de se divertir, suggère M. Villeneuve. Ce n’est pas juste d’être derrière son écran et être passif, ce qui peut devenir un problème sur le moral.»
Des commissions scolaires ont aussi une liste de ressources sur le Web, dont Alloprof, qui offre des exercices dans différentes matières et une bibliothèque virtuelle.
À distance
De son côté, le ministère de l’Éducation a opté de mettre en ligne une liste d’activités d’apprentissages non obligatoire, à compter du 30 mars. Des suggestions de travaux seront ensuite envoyées aux parents par courriel ou par la poste, dès le 6 avril.
Pour les cégeps et les universités, les cours reprendront en ligne le 30 mars. Si l’enseignement à distance est possible chez les plus vieux, au niveau primaire, il peut toutefois s’avérer plus complexe pour différents facteurs, notamment par l’absence de contacts humains.
«Dans la formation à distance, il y a beaucoup d’échecs et d’abandons parce que ça prend de l’autonomie et de la motivation. On n’a pas non plus l’aspect social d’être en classe avec des amis pour jouer, relaxer et discuter. Être derrière son écran pour apprendre, ça peut être difficile pour les jeunes», analyse M. Villeneuve.
Au secondaire, les élèves sont plus autonomes et ont accès à un courriel, ce qui facilite cette forme d’apprentissage, mentionne-t-il.
Applications et sites
Français
Applications:
– Révise ta conjugaison (Lite) (3e année et plus)
– Domino des mots (primaire)
– Le conjugueur (3e année et plus)
Sites:
– Apprendre le français de TV5Monde (primaire et secondaire)
Mathématiques
Applications:
– Tangram (primaire)
– Roi des maths junior (primaire)
– Number Catcher (5 à 10 ans, bon pour enfants avec dyscalculie)
Sites:
– Netmath.ca (primaire et secondaire)
Matières diverses sur le web
- Carrefour éducation (tous les niveaux)
- lasouris-web (tous les niveaux)
- La petite zone de Télé-Québec (préscolaire)