Des Insulaires s’envolent pour un tournoi prestigieux à Barcelone
Huit joueurs de l’équipe de soccer les Flames de Verdun réalisent un rêve. Après plus d’un an d’entraînement intensif, ils s’envolent cette semaine pour l’Espagne afin de prendre part au tournoi international junior Mundialito. Une expérience unique pour les grands amis qui jouent ensemble depuis leurs débuts.
L’académie de soccer Centre de développement international (CDI) a recruté les garçons de 10 et 11 ans en raison de leur talent. Depuis, ils pratiquent quatre fois par semaine, en plus des matchs, des autres tournois et des camps.
«Participer à un évènement comme celui-là, où ils pourront se frotter aux académies des grandes équipes dont ils regardent les matchs à la télévision, c’est une consécration», témoigne Guy-Armand Kamendje, le père de Stéphane, une des recrues de L’Île-des-Sœurs.
À son arrivée à Barcelone, le 7 avril, l’équipe sera soumise à des tests de classement afin de se mesurer à des joueurs du même calibre. Les enfants prendront ensuite part à des matchs éliminatoires jusqu’à la grande finale, une semaine plus tard.
«On vise remporter le trophée Or, qui est très prestigieux. Pour des enfants, c’est un peu comme gagner la Coupe du monde», avance M. Kamendje. Aucun prix en argent n’est toutefois en jeu.
Le Mundialito rassemble annuellement plus de 4000 joueurs de 5 à 13 ans, issus de quelque 150 pays différents.
Complicité
Prendre part à cette compétition entre amis est l’élément le plus significatif pour les enfants. «Ça change la dynamique dans une équipe. Tout le monde s’aime comme des frères et cette complicité se voit sur le terrain», témoigne leur entraîneur, Emanuel Lucia.
Le tournoi international permet aussi aux jeunes d’apprendre l’importance de persévérer, croit la maman du défenseur Patrick.
«Mon fils a commencé le soccer à l’âge de 7 ans, donc relativement tard comparé aux autres. La première fois qu’on l’a vu dans un entraînement, on s’est dit: « Oh mon Dieu, ça ne marchera pas ». Mais regarde où il est rendu aujourd’hui! Ça lui montre que, quand il veut quelque chose et qu’il travaille fort, ça donne des résultats», avance Cyndee Ramu.
M. Kamendje abonde dans le même sens. «Ce projet-là apporte une telle motivation à mon fils. Il a reçu la liste des devoirs qu’il devait faire pendant sa période d’absence et il a tout terminé en une journée pour se consacrer uniquement au soccer ensuite», raconte-t-il avec amusement.
Financement
Pour qu’un enfant participe au Mundialito, les parents doivent débourser 2200$. Une somme subtentielle, admet Guy-Armand Kamendje. «On a décidé d’organiser différentes activités de financement. On a emballé à l’épicerie, vendu des billets de tirage et tout l’argent est allé dans une caisse commune et a été redistribué à part égale entre les joueurs», explique-t-il.
Les parents qui désiraient accompagner leur enfant ont toutefois déboursé de leur poche pour le voyage. C’est notamment le cas de M. Kamendje et Mme Ramu, qui sont pratiquement aussi excités que leurs fils à quelques jours du départ.
«Le message qu’on essaie de leur faire passer c’est de profiter au maximum, d’avoir du plaisir à pratiquer ce sport qu’ils aiment et dont ils rêvent chaque jour», résume M. Kamendje.
Une expérience qui risque, en plus de rester gravée dans la mémoire de ces jeunes athlètes, de leur ouvrir des portes pour un avenir prometteur.