Lauréat verdunois aux Grands prix du design
Le bureau Conrath architecte Indesign est lauréat de la 12e édition des Grands prix du design dans la catégorie «Espace résidentiel de 1 600 à 3 200 pi2». Le savoir-faire de l’architecte verdunois Gary Michael Conrath se trouve à être honoré grâce à la maison qu’il a conçue et dans laquelle il vit depuis 2016 avec sa femme Micheline Lauzon.
Proche du viaduc, l’édifice de la rue Wellington a été pensé par l’architecte et sa femme pour être la maison de leur vie. Le fait de la construire leur a donné une grande liberté dans sa réalisation. Ils ont décidé de l’adapter à tous les âges, y compris à ceux plus avancés, lorsque la baisse d’énergie se fait parfois ressentir.
«La maison a été conçue selon les principes de l’accessibilité universelle, souligne Gary Michael Conrath. Il n’y a pas de marches à la maison, ce sont toujours des petites pentes très douces. On passe ainsi de la rue à la porte d’entrée, on se déplace dans la maison et on sort sur une terrasse avec piscine en restant au même niveau.»
Les portes sont plus larges, tout comme l’espace entre les différentes pièces du mobilier, la douche et l’escalier qui mène au deuxième étage pour éventuellement l’équiper d’un élément motorisé pour fauteuil roulant. Il a même été pensé de transformer l’avant de la maison en studio au cas où le couple aurait besoin des services d’un aidant.
L’aménagement du site a aussi été pensé pour assurer l’abondance d’éclairage naturelle. Le professionnel a donc fait installer de grandes baies vitrées en fonction du positionnement de la maison.
Patrimoine
«Notre vie au Canada est toujours intimement liée au climat, soutient M. Conrath. Pour les besoins d’alimentation, la glace qui se formait en hiver était coupée au printemps et entreposée dans des hangars de nourriture ou dans les maisons. C’était une activité qui se déroulait très près du site où se trouve notre maison, d’où son nom Berge des glaces.»
Il ajoute que la plupart des constructions architecturales avoisinant la sienne remontent aux années 1895 environ. Son défi était alors de respecter le caractère historique du quartier, tout en l’alliant avec le moderne.
«On a choisi d’utiliser les briques comme parement extérieur, matériau fortement promu par toutes les considérations patrimoniales, mais les briques existent depuis 5 000 ans. Si l’architecture est l’art de crée l’espace pour l’humain, il possède également une dimension mathématique. Dans le cas présent ceci est exprimé par des rangées verticales et horizontales où tout est calibré», insiste l’architecte.
Écologique
Sa volonté était aussi d’intégrer des éléments écologiques. «Le plus important est l’inclusion d’un puits géothermique, ce qui fait qu’on est moins dépendant des énergies fossiles, rapporte Gary Michael Conrath. On n’en est pas complètement libéré parce qu’en fin de compte, il en aurait fallu un deuxième pour subvenir à l’ensemble des besoins de chauffage, mais le site n’était pas assez vaste.»
Lors de la construction, plusieurs éléments comme les murs en bois ont été préfabriqués dans les Laurentides et pour compenser les arbres coupés, d’autres sont plantés. Le matériau requiert aussi peu de transformation pour être utilisé, contrairement à d’autres comme le béton ou l’acier.
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