Le panier de Noël, un coup de pouce pour de plus belles Fêtes à Montréal-Nord
Alors que la saison des paniers de Noël bat son plein à Montréal-Nord, plusieurs organismes sont mobilisés pour assurer un accès à ce précieux coup de pouce du temps des fêtes. Les personnes dans le besoin sont encouragées à aller chercher leur boîte de denrées, malgré la stigmatisation qu’elles peuvent ressentir.
Au comptoir alimentaire du Centre communautaire multi-ethnique, rue Pierre, on fournit des denrées à longueur d’année à des personnes démunies du nord-est. En période des fêtes, on ajoute les paniers de Noël qui sont généralement composés de produits plus dispendieux.
Ce sont 80 paniers au total, fournis par Moisson Montréal et la Fondation Beaulieu-Blondin, que le comptoir distribuera dans les prochaines semaines.
« Je ne travaille pas, et ça m’aide à accomplir ma tâche de père. C’est la première fois que je viens en chercher un », raconte un homme croisé lors de notre visite au comptoir alimentaire de la rue Pierre.
«Il ne faut pas se sentir gêné, affirme Line Boulianne, une mère de quatre enfants qui a longtemps eu recours aux paniers de Noël. C’est là pour aider les gens et les familles et il faut en bénéficier quand on en a vraiment besoin.»
Pendant 15 ans, cette Nord-Montréalaise se rendait annuellement à une distribution de paniers alors qu’elle bénéficiait de prestations d’aide sociale.
«Il ne faut pas se sentir gêné. Tout le monde peut passer par là un jour ou l’autre.» -Line Boulianne
« Je ne travaillais pas et j’avais plus de difficultés, raconte-t-elle. À Noël, il y a plus de dépenses et si on peut sauver sur l’épicerie, ça nous permet de faire des petits cadeaux aux enfants. »
Aujourd’hui, Mme Boulianne a un travail et ne se qualifie plus pour les paniers de Noël.
Critères
Avant de leur remettre un panier, plusieurs organismes demandent aux bénéficiaires de montrer des documents qui témoignent de leur précarité financière.
À l’Épicerie solidaire de l’Est, où le panier de Noël est composé de trois boîtes incluant des denrées fraîches et des produits hygiéniques, on demande notamment une preuve de revenus. «On prend des gens avec des revenus modestes», explique la directrice, Margarette Pierre.
Si ces critères sont en place, c’est en partie parce que le nombre de paniers est limité et qu’on souhaite les offrir aux plus démunis.
Or, fournir ces preuves peut créer un certain malaise.
«On peut avoir peur d’être jugé quand on fait une demande », indique Line Boulianne. Elle raconte qu’à certaines inscriptions annuelles, on a déjà remis en doute son admissibilité aux paniers.
Au comptoir alimentaire de la rue Pierre, il y a aussi des critères, mais sa responsable Yamina Belhamri comprend toutefois qu’il y a des situations qui peuvent être particulières. «S’ils viennent chercher de l’aide, c’est qu’ils en ont besoin». dit-elle.
Des organismes mobilisés
Cette année, nous avons pu comptabiliser qu’au moins cinq endroits à Montréal-Nord offriront de l’aide alimentaire spéciale pour Noël. Cela comprend Les Fourchettes de l’espoir, le Centre pour femmes interculturel Claire, l’Épicerie solidaire de l’est, le Centre communautaire multiculturel et la Société Saint-Vincent-De-Paul.