Bénévoles contre le gaspillage alimentaire
Puisque chaque petit geste compte, Marie-Lye Fortin et Émile Julien s’investissent tous les vendredis matin en tant que bénévoles pour l’organisme de collecte et de redistribution alimentaire Moisson Montréal.
Le temps des Fêtes, gourmand et fastueux pour certains, est l’occasion de rappeler qu’un grand nombre de familles montréalaises n’ont toujours pas les moyens de manger à leur faim. Cette situation est d’autant plus grave quand on connaît l’ampleur du gaspillage alimentaire attribuable aux marchés d’alimentation.
Quelle est votre engagement chez Moisson Montréal?
Émile: Durant mes premiers mois de bénévolat, cet été, j’ai touché à tout: du tri des produits au lavage des bacs à viande. Mais depuis la mi-septembre, je suis tout le temps au département des viandes. Je les sors de leurs emballages, je les trie, je pèse les portions qui nous arrivent des épiceries et je m’assure de leur bonne réfrigération.
Marie-Lye: Comme je ne suis arrivée que le mois dernier, j’essaye encore les différents postes chaque semaine. Mais je pense que je vais rester au département des denrées comestibles pour les bébés et les animaux. Mon rôle y consistera à préparer les boîtes qui sont ensuite envoyées aux différents organismes.
Qu’est-ce qui vous a incités à faire du bénévolat?
Émile: À l’épicerie près de chez moi, une affiche indiquait qu’ils donnaient aux banques alimentaires du Québec et qu’un organisme Moisson Montréal recherchait des bénévoles. Je me suis engagé pour le côté social, car c’est important de venir en aide aux gens qui sont en difficulté, et aussi pour l’aspect environnemental, car on résout le problème du gaspillage alimentaire. Quand on gaspille de la nourriture, on perd une denrée, mais aussi toute l’énergie qui a été nécessaire pour la produire.
Marie-Lye: J’ai toujours été intéressée par le bénévolat pour aider la société. Mais c’est par le biais de mon programme scolaire que j’ai franchi le pas, parce qu’on nous imposait de faire des heures en tant que bénévole dans le cadre d’un cours. Au final, j’ai tellement aimé ça que je continue à le faire!
Comment trouvez-vous cette expérience?
Émile: C’est frustrant de voir toute la viande abîmée qui doit être jetée, mais on en récupère quand même une bonne partie, alors ça rend cela positif. Le contact avec les autres bénévoles est aussi quelque chose que j’aime beaucoup. La plupart sont retraités. Pendant la pause, on s’assoit et on discute ensemble, ils m’inspirent beaucoup.
Marie-Lye: J’ai aussi été choquée de voir la quantité de nourriture jetée aux poubelles. Mais ça me motive à en récupérer le plus possible pour la redonner aux familles dans le besoin.
Est-ce que cela vous donne des idées pour votre future carrière?
Émile: Oui! J’étudie au Cégep de Saint-Laurent en techniques de bioécologie et, plus tard, j’aimerais travailler pour des projets qui aident concrètement la planète. Cet investissement à Moisson Montréal est donc parfait pour prendre conscience du gaspillage alimentaire et des solutions qu’on doit mettre de l’avant pour y remédier.
Marie-Lye: Je fais un bac international en sciences humaines en gestion d’entreprise au Collège Jean-de-Brébeuf. Cette expérience n’a pas de lien direct avec mon parcours, mais j’en apprends beaucoup sur moi-même. Je réalise que c’est important d’aider et d’être conscient des enjeux de notre société.
Chaque mois, Moisson Montréal répond à plus de 640 950 demandes d’aide alimentaire.
En rafale
Émile Julien, 19 ans
Votre film préféré: Hacksaw Ridge (Tu ne tueras point)
Votre objectif professionnel: Aider le monde
Votre principale qualité: La générosité
En rafale
Marie-Lye Fortin, 18 ans
Votre film préféré: Les pages de notre amour
Votre objectif professionnel: Devenir entrepreneure
Votre principale qualité: La persévérance
Une fois par mois, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, Métro présente un jeune dont le parcours est inspirant.