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Bénévole pour la Croix-Rouge: un engagement au service des sinistrés

bénévole Croix-Rouge
Francine Lambert intervient auprès des personnes sinistrées depuis trois ans. Photo: Zoé Magalhaès / Métro Média

Francine Lambert est bénévole pour la Croix-Rouge canadienne depuis trois ans. Engagée auprès des personnes victimes de sinistres, elle témoigne de son expérience.

Incendies, inondations, évacuations, les bénévoles de la Croix-Rouge sont formés pour venir en aide aux victimes en cas de sinistre. Appelés par les pompiers ou les services de police, ils ont pour mission de subvenir aux besoins essentiels des personnes sinistrées pour au moins trois jours.

«On analyse les besoins des personnes et on se charge de trouver un hébergement et de leur donner des cartes prépayées pour qu’elles puissent se nourrir et acheter ce dont elles ont besoin», explique Francine Lambert, bénévole auprès de la Croix-Rouge depuis trois ans.

Pour cette retraitée active, l’important est aussi de rassurer ces personnes qui sont souvent sous le choc et qui ont parfois tout perdu. En arrivant sur les lieux d’un sinistre, les bénévoles commencent par rassembler les sinistrés afin de leur expliquer la manière dont les choses vont se dérouler.

«Quand les gens nous voient avec nos dossards rouges, ils nous font tout de suite confiance. Ils connaissent la Croix-Rouge et ils savent qu’on est là pour les aider», raconte Mme Lambert.

Munis de couvertures et des toutous pour les enfants, les bénévoles font tout pour rassurer les victimes le temps de leur trouver un lieu d’hébergement. L’intervention ne se termine pas tant que tout le monde n’est pas parti en taxi en direction d’un hôtel.

L’est de l’île en manque de bénévoles

Malheureusement, dans l’Est de Montréal, la Croix-Rouge ne dispose pas de suffisamment de bénévoles dans son équipe d’intervention services aux individus (EISI). À cause de cette pénurie, les bénévoles sont plus souvent sollicités. L’équipe de l’est doit ainsi régulièrement faire appel à des bénévoles de l’ouest ou du centre-ville.

«C’est dommage parce que c’est un engagement vraiment valorisant et enrichissant. On reçoit beaucoup plus que ce qu’on donne», témoigne Mme Lambert.

Séduite par les valeurs d’ouverture et d’universalité de la Croix-Rouge, elle espère que de nouveaux bénévoles viendront se joindre bientôt à l’équipe.

«On demande aux personnes de s’engager au moins pour deux ans, mais en échange la Croix-Rouge investit dans des formations de qualité. Une fois recruté, on doit s’inscrire à l’horaire et être disponible 20h par trois semaines», ajoute la bénévole.

La Croix-Rouge en temps de pandémie

Alors que plusieurs bénévoles de la Croix-Rouge sont allés prêter main-forte aux préposés dans les CHSLD, les EISI ont dû poursuivre leur mission à distance. Depuis le mois de mars, la prise en charge des victimes des sinistres s’est faite presque entièrement par téléphone, un vrai défi pour les bénévoles.

«On a fait de notre mieux, mais ça n’est vraiment pas facile de réconforter les gens à distance. En tant que bénévole c’était un peu frustrant, mais on devait respecter les directives», raconte Mme Lambert.

Équipées en masques, les équipes de la Croix-Rouge reprennent progressivement du service, mais beaucoup de leurs interventions se font encore à distance.

«J’espère pouvoir retourner bientôt sur le terrain pour aider les victimes, même si ce n’est pas toujours facile, je crois que nos interventions font une différence», conclut Mme Lambert.

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