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Briser l’isolement des jeunes avec le mentorat virtuel

Deux personnes jouent au hockey.
Un bénévole Grands Frères Grandes Sœurs et un jeune. Photo: Gracieuseté

Une campagne de sociofinancement afin de briser l’isolement chez les jeunes a été lancée par les Grands Frères Grandes Sœurs. L’objectif de 50 000$ permettra à l’organisme d’offrir des programmes de mentorat virtuels.

«Cette façon de faire, qui n’est pas parfaite, nous permettrait quand même de briser l’isolement des jeunes», souligne le directeur général de l’organisme, Maxime Bergeron Laurencelle.

Avec la période de confinement du printemps et les mesures de distanciations physiques, le retour à l’école pourrait être plus difficile pour certains enfants et adolescents.

D’ailleurs, 40% des jeunes pris en charge par une personne-ressource proviennent des milieux défavorisés.

Les Grands Frères Grandes Sœurs du Grand Montréal s’attendent donc à une hausse de plus de 20% de la demande au cours des prochaines semaines. «Le soutien d’un mentor peut aider à combattre des idées noires ou dépressives, mais également le stress et l’anxiété», indique M. Bergeron Laurencelle.

«Si on retourne en confinement, c’est certain qu’on va dire à nos bénévoles d’intensifier les discussions. Ce ne sera plus une fois aux deux semaines. On va leur dire d’y aller au maximum pour augmenter leur présence auprès des enfants.» – Maxime Bergeron Laurencelle, directeur général.

Matériel

Certains foyers n’ont pas accès à une connexion Internet, un ordinateur portable, une tablette ou un téléphone. La campagne de sociofinancement permettra entre autres aux 14 regroupements de la province d’équiper des familles.

C’est d’ailleurs ce que l’organisme avait commencé à faire au printemps. «On veut organiser un système de prêts. […] On veut être sûr que les jeunes vont avoir accès à leur mentor pour passer au travers cette nouvelle rentrée à distance», explique-t-il.

Manque de bénévoles

Comme beaucoup d’autres organismes, Grands Frères Grandes Sœurs du Grand Montréal a besoin de bénévoles. Au-delà de la campagne, l’organisme souhaite voir plus de personnes s’investir. Comme il y a des familles qui ont besoin de la présence d’un homme, l’organisme à de la difficulté à les aider.

«Des gars, on en manque. Socialement, les filles s’investissent dans le bénévolat beaucoup plus facilement», explique M. Bergeron Laurencelle.

Comme à chaque année, Grands Frères Grandes Sœurs aurait normalement tenu quelques évènements en présentiel durant l’année afin d’amasser de l’argent. «Si nous n’avons pas les ressources financières, nous ne pourrons pas répondre. Il y aura plus de jeunes sur la liste d’attente», explique le directeur.

L’organisme est prêt à toute éventualité, même celle d’un reconfinement. Tout en respectant les consignes de santé publique, les jeunes et les bénévoles peuvent se rencontrer à l’occasion pour faire des activités, comme faire du vélo ou aller dans un parc.

À Montréal seulement, environ 130 enfants et adolescents sont en attente d’un grand frère ou d’une grande sœur.

Chaque don effectué sera doublé par le Fonds Mille et UN du Secrétariat de la jeunesse du Québec. La campagne de sociofinancement se termine 18 septembre.

Infos

laruchequebec.com

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