Vers une devise unique?
Pourrait-on imaginer une seule monnaie, commune à tous les pays? L’idée, derrière laquelle se rangent plusieurs économistes, n’est pas sans attrait. À l’ère de la mondialisation, une monnaie unique simplifierait les échanges et réduirait à néant les risques de change. Elle éliminerait de facto la spéculation sur les devises.
Considéré depuis toujours comme une valeur refuge, l’or pourrait jouer ce rôle de devise universelle selon certains. Mais pour d’autres, ce serait revenir au Moyen-Âge et faire fi de la réalité des économies contemporaines.
Le dollar américain? C’est déjà la devise officielle du commerce mondial et, partout sur la planète, les gouvernements en détiennent volontiers. Toutefois, il a perdu de son lustre au cours des dernières années, notamment à cause du cirque politique entourant la question du relèvement du plafond de la dette, en 2011.
Pour faciliter les règlements financiers entre ses pays membres, le Fonds monétaire international utilise des «droits de tirage spéciaux», dont la valeur est fondée sur quatre grandes devises (actuellement, ce sont le dollar américain, le yen, la livre et l’euro).
Parlant de l’euro, justement : on se souvient de sa mise en place, il y a 10 ans, en remplacement des devises nationales de 17 États. Il est bien loin d’avoir tenu ses promesses de prospérité…
La solution à la crise grecque serait beaucoup plus simple si le gouvernement pouvait dévaluer sa monnaie pour reprendre le contrôle des prix et des salaires.
Mais la zone euro n’acceptera jamais une telle dépréciation générale. On le voit : si le concept de monnaie unique est dans l’air, il a cependant des limites…
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