Les Métro d’or 2020
En cette fin d’année 2020, l’équipe de Métro décerne ses prix annuels, les Métro d’or. Voici ce que la rédaction a retenu dans l’actualité des 12 derniers mois sur les scènes locale, nationale et internationale.
Gagnant de l’année: La science
Non seulement le monde académique et pharmaceutique a produit une série de vaccins dans un temps jusqu’ici inimaginable, mais des centaines de millions de personnes se sont intéressées pour la première fois aux sciences de la santé. Même si une minorité a utilisé cet intérêt à des fins contre productives…
Finalistes : Horacio Arruda, les introvertis, les cyclistes et les piétons de Montréal
Perdant de l’année: Les propriétaires de bars et de restaurants
Déjà fragilisés, ils ont été frappés de plein fouet par le confinement et les mesures de distanciation sociale. Faute de revenus alors que les loyers coûtent cher, des milliers de restaurateurs ont fermé pour de bon. Dont des institutions, comme le 2Pierrots.
Finalistes : les résidents de CHSLD, Donald Trump, la santé mentale
Chiffre de l’année: Deux
Depuis près de 9 mois, on nous répète qu’il faut rester à deux mètres de distance les uns des autres, COVID-19 oblige. Il n’y a jamais eu autant de personnes qui savaient instinctivement comment calculer deux mètres…
Finalistes : 19, de COVID-19, 2000, comme dans 2000$ de la PCU, 8:46, soit les minutes écoulées avant que l’Afro-américain George Floyd meurt0, étouffé par le genou d’un policier blanc
Mots de l’année: Racisme systémique
Bien qu’ils ne soient pas nouveaux, ces mots ont frappé de plein fouet le Québec à la suite de la mort de Joyce Echaquan, décédée sous les insultes du personnel qui devait soigner cette Autochtone à l’hôpital de Joliette. Le gouvernement de François Legault est sous pression parce qu’il refuse de reconnaître le racisme systémique dans la société. En fin d’année, il a créé poste de ministre responsable de la lutte contre le racisme et a énoncé des mesures de lutte à la discrimination.
Finalistes : le coronavirus, le «mot en N», le confinement
Objet de l’année: Le masque
Au début de la pandémie, de nombreuses personnes ont cherché à se protéger à l’aide de masques et de couvre-visage faits maison. Puis, le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics intérieurs. Source d’inconfort et d’acné, le masque est aussi devenu un accessoire de mode… ou de blagues.
Finalistes : le papier de toilette, les écrans
Événement de l’année: Décès de Joyce Echaquan
Le 28 septembre, Joyce Echaquan, une atikamekw de Manawan et mère de sept enfants, est morte à l’hôpital de Joliette sous une pluie d’insultes racistes du personnel soignant. Son décès a déclenché une multitude d’enquêtes et un appel renouvelé pour que le gouvernement de François Legault reconnaisse le caractère systémique du racisme. Surtout le racisme visant les personnes autochtones.
Finalistes : le début du premier confinement, la déclaration de la COVID-19 comme pandémie mondiale par l’OMS
Citation de l’année: «Ça va bien aller»
Ces mots, pleins d’espoir, ont été répétés ad nauseam depuis le confinement du printemps. Les arcs-en-ciel qui les accompagnaient se sont multipliés dans la ville et à travers le Québec, allant même jusqu’à décorer le pont Jacques-Cartier.
Finalistes : «I can’t breathe» – George Floyd, «On met le Québec sur pause» – François Legault
Buzz de l’année: Tik Tok
L’application chinoise Tik Tok est disponible depuis 2018, mais a réellement pris son envol au Québec cette année, avec la création d’une division canadienne au sein de la société et le lancement d’une première campagne publicitaire au Canada. L’application, basée surtout sur les vidéos musicales, a toutefois reçu son lot de critiques. On l’accuse notamment de faire de l’espionnage pour le compte de Pékin.
Finalistes : les rencontres par Zoom, les arcs-en-ciel
Bonnet d’âne: Les complotistes
La panoplie de fausses informations qui circulent sur internet a convaincu une partie non négligeable de la population que le coronavirus est un vaste complot mondial pour retirer nos libertés et enrichir des personnes comme George Soros et Bill Gates. Résultat : plus du quart des Québécois pensent que le coronavirus n’est pas pire qu’une grosse grippe et un autre quart croit qu’il a été créé en laboratoire. Le comportement des anti-masque mettent en danger des milliers de Québécois vulnérables.
Finaliste : Donald Trump